Dernière mise à jour à 08h29 le 02/09
Le Soudan du Sud a dénoncé jeudi le manque de témoins dans l'enquête sur les allégations de viol collectif et le meurtre de travailleurs humanitaires.
L'équipe d'enquête nommée par le gouvernement a déclaré aux journalistes à Juba que son travail est entravé par la baisse du nombre de témoins.
Le comité, dirigé par le vice-ministre sud-soudanais de la Justice, Martinson Oturomoi, a indiqué qu'ils ont réussi à contacter des victimes à Juba mais que la plupart des étrangers qui étaient impliqués n'ont pas pu être retrouvés.
M. Otutomoi a noté que malgré les revers, les enquêteurs travaillent actuellement avec les missions diplomatiques et les agences humanitaires pour réunir les informations sur le déchaînement, ajoutant que la priorité a été mise sur la protection de l'identité des victimes et des témoins.
Les troupes sud-soudanaises ont été accusées de viol en réunion et d'assaut sur les travailleurs humanitaires dans un lotissement résidentiel apprécié par les travailleurs humanitaires étrangers le 11 juillet. L'incident a entraîné la mort de journalistes locaux et le saccage du Terrain Hotel à Juba.
Le président soudanais Salva Kiir a demandé la formation d'un comité de six membres le 16 août pour enquêter sur les allégations et pour rendre un rapport au gouvernement dans un délai de 21 jours.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également ouvert le 16 août une enquête indépendante sur les accusations selon lesquelles les soldats de maintien de la paix au Soudan du Sud sous l'UNMISS n'ont pas réussi à répondre à l'attaque.