Dernière mise à jour à 09h49 le 04/09
Deux jours après l'attaque d'un poste de douane du Burkina Faso à la frontière avec le Mali, qui a fait deux morts et trois blessés, l'opposition burkinabè a exigé la création d'un "ministère plein" consacré exclusivement à la sécurité.
Dans un communiqué publié samedi, l'Union pour le changement et le progrès (UPC), principale force d'opposition, a "condamné avec la dernière énergie" cette attaque avant d'appeler le gouvernement à créer "un ministère plein" consacré exclusivement à la sécurité et doté de moyens à la hauteur des exigences du moment.
Actuellement, Simon Compaoré, l'un des trois fondateurs du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), occupe le poste de ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure.
L'UPC invite le gouvernement à accorder une plus grande priorité à la protection des citoyens et de leurs biens.
La formation politique du chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré a aussi appelé les autorités à accélérer le processus de réforme de l'armée et l'opérationnalisation de l'Agence nationale de renseignements et à renforcer la coopération avec les pays de la sous-région en matière de lutte contre le terrorisme.
L'Alliance pour la démocratie et la fédération - Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), une autre formation politique d'opposition, a demandé au gouvernement de faire preuve de fermeté et de prendre à cœur cette question afin de garantir aux forces de sécurité et de défense de meilleures conditions de travail.
Le Burkina Faso, à l'instar d'autres pays de la sous-région, est confronté à la menace terroriste. Le 15 janvier 2016, une attaque terroriste survenue à Ouagadougou, capitale burkinabè, et revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a fait une trentaine de morts.