G20 : le sommet de Hangzhou attire l'attention de la France

Le sommet du G20, qui aura lieu les 4 et 5 septembre dans la ville chinoise de Hangzhou, a attiré ces derniers jours l'attention de plusieurs hommes politiques, chercheurs et médias français qui ont salué le rôle de la Chine dans la relance de la croissance et l'amélioration de la gouvernance mondiale, a constaté Xinhua sur place.

L'ouverture du sommet du G20 à Hangzhou signifie que la Chine "franchit une étape nouvelle dans son intégration dans la gouvernance mondiale", a estimé l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin lors d'un colloque organisé vendredi dernier au Futuroscope, à environ trois cent kilomètres de Paris.

M. Raffarin a noté qu'avec l'émergence de son économie ces dernières années, la Chine a grandement contribué à améliorer la gouvernance mondiale. Sur le plan économique, la Chine participe à la croissance mondiale non seulement avec sa propre croissance, mais aussi avec le lancement de l'initiative "La Ceinture et la Route" et la création de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, qui soutiendront l'économie mondiale grâce aux investissements.

"Incontestablement, [l'organisation du sommet du G20 par la Chine] est un pas en avant vers la pleine intégration de la Chine dans la mondialisation", a déclaré le professeur de sciences politiques Bertrand Badie (Sciences Po), qui a ajouté que la Chine était en train de modifier durablement la mondialisation, créée par les puissances occidentales, sur les plans idéologique et culturel.

Lors du sommet de Hangzhou, la Chine jouera un rôle "très positif" dans la relance de la croissance économique mondiale et la lutte contre le changement climatique, a indiqué Christian de Boissieu, professeur à l'Université de Paris I et au Collège d'Europe (Bruges). Selon lui, le thème du sommet de Hangzhou, "Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive", incitera les membres du groupe à parvenir à un accord.

Les principaux journaux français tels que Le Monde, Le Figaro et Les Echos ont aussi publié des articles sur l'ouverture du sommet du G20.

"La Chine veut un monde plus ouvert", a écrit Le Figaro, citant notamment Jean-Pierre Lehmann, professeur honoraire à l'IMD (International Institute for Management Development).

"La présidence chinoise [du G20] a incontestablement joué un rôle très positif" dans le secteur de la finance verte, a indiqué Le Figaro, citant Christophe Nijdam, responsable de l'association indépendante Finance Watch.

M. Nijdam a en outre souligné que la moitié des obligations qui financent des projets visant à améliorer l'environnement sont émises en Chine, notant que "l'Europe est à la traîne".