Dernière mise à jour à 08h47 le 16/11
Au moins 21 travailleurs humanitaires ont été enlevés par des hommes armés le weekend dernier dans l'Etat de Liech du Nord, au Soudan du Sud, a-t-on appris mardi d'une source officielle locale.
De jeunes partisans du chef de l'opposition Riek Machar ont pris d'assaut dimanche la ville de Nhialdiu et ont enlevé les travailleurs humanitaires dans une base de l'ONU, a indiqué à Xinhua Lam Tungwar, ministre de l'Information de l'Etat de Liech du Nord.
Un Kenyan figure parmi les travailleurs humanitaires kidnappés, tandis que le reste de ces derniers sont des Sud-Soudanais travaillant pour diverses agences d'aide humanitaire, selon M. Tungwar.
"C'était une attaque surprise survenue dimanche durant laquelle ils ont pris d'assaut la ville et pillé des propriétés. Vingt-et-un travailleurs humanitaires habitant dans la base de l'OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires) de l'ONU ont été enlevés. Le gouvernement fait de son mieux pour les sauver", a déclaré M. Tungwar.
Il a ajouté que les assaillants avaient également attaqué la ville de Koch, pillant des maisons et mettant le feu à plus de 40 cabanes.
La région du nord du Soudan du Sud a changé de mains plusieurs fois entre les forces du gouvernement dirigé par le président Salva Kiir et les forces loyales à Riek Machar pendant la guerre civile qui a éclaté en décembre 2013.
Plus de 100.000 personnes déplacées vivent maintenant dans des camps civils de la ville de Bentiu, dans la partie nord du pays, selon les derniers chiffres fournis par la mission de maintien de la paix de l'ONU au Soudan du Sud.
Un accord de paix signé l'année dernière entre MM. Kiir et Machar sous les auspices de l'ONU avait conduit à la formation d'un gouvernement d'union en avril dernier, mais cet accord a été réduit à néant suite à la reprise des combats début juillet.
Riek Machar, qui avait récupéré son poste de vice-président dans le gouvernement d'union en vertu de l'accord de paix, a été destitué de nouveau et a fui le pays après la reprise des hostilités. Il se trouve en exil en Afrique du Sud et a appelé ses partisans à lancer une rébellion.
Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et plus de deux millions d'autres ont été déplacées au Soudan du Sud depuis fin 2013.