Une délégation de l'UA achève sa visite au Soudan du Sud et s'engage à poursuivre les efforts pour la paix

L'Union africaine (UA) a fait voeu de poursuivre le dialogue avec les parties belligérantes au Soudan du Sud en vue de restaurer la paix et la stabilité dans ce pays ravagé par la guerre.

Ces propos ont été tenus lundi soir à l'occasion de l'achèvement de la visite de trois jours à Juba d'une délégation du Conseil de paix et de sécurité de l'UA et de la Commission de l'UA.

La dirigeante de cette délégation, Catherine Muigai Mwangi, a affirmé que la délégation a rencontré le président sud-soudanais Salva Kiir, des membres du gouvernement, et des représentants des agences humanitaires dans le pays.

Les combats ont repris en début juillet entre les loyalistes du président Kiir et les troupes fidèles à l'ex-premier vice-président, limogé, Riek Machar. M. Machar a depuis quitté le Soudan du Sud et il est actuellement réfugié en Afrique du Sud, d'où il exhorte ses partisans à renverser l'administration Kiir.

La nouvelle vague de violences a fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de personnes déplacées.

Mme Mwangi a appelé les Sud-Soudanais à cesser les violences pour adopter à la place la voie du dialogue.

"Notre dernier mot est d'appeler tous les Sud-Soudanais à accepter la paix, à accepter le dialogue", a-t-elle dit.

Un accord de paix conclu entre les dirigeants rivaux du Soudan du Sud sous la pression de l'ONU en août de l'année dernière a permis la formation d'un gouvernement d'union nationale en avril dernier, mais celui-ci n'a pas tenu longtemps.

Un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains, en juillet, a recommandé l'envoi d'une mission du Conseil de paix et de sécurité de l'UA au Soudan du Sud pour évaluer la situation sur le terrain.

Depuis l'éclatement de la guerre civile en décembre 2013, des dizaines de milliers de Sud-Soudanais sont décédés dans les conflits, et plus de 2,2 millions d'autres ont été déplacés. Près de 4,6 millions de personnes dans le pays sont aujourd'hui exposées à l'insécurité alimentaire.