Dernière mise à jour à 13h27 le 21/10
Les réformes politiques au Soudan du Sud ne se feront qu'après le rétablissement de la paix, a déclaré jeudi Ateny Wek Ateny, porte-parole du président Salva Kiir, répondant aux accusations selon lesquelles le gouvernement serait contre les réformes.
Le porte-parole a réfuté ces accusations portées par l'opposition armée menée par l'ancien Premier vice-président déchu Riek Machar, selon lesquelle le gouvernement d'unité transitionnelle était contre les réformes.
"Les réformes politiques viendront après la mise en place de la paix, du silence des armes. Cela ne peut être un événement mais un processus", a expliqué M. Ateny à Xinhua à Juba.
La reprise des combats en juillet entre les troupes loyales à M. Kiir et celles loyales à Riek Machar de l'Armée de libération du peuple du Soudan-Opposition (SPLA-IO) a entraîné le déplacement de milliers de personnes et a forcé M. Machar à fuir le pays.
Le porte-parole de M. Machar, Jamed Gatdet Dak, a déclaré que l'alliance entre M. Kiir et Taban Deng, qui remplace M. Machar au poste de Premier vice-président, était destinée à mettre en place de manière sélective l'accord de paix initié par l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD).
Parmi les réformes politiques, il y a la rédaction d'une nouvelle constitution pour le Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) et des réformes du secteur sécuritaire. "Ce sont eux, Kiir et Deng, qui peuvent entreprendre des réformes en temps de paix", a souligné M. Ateny.
L'accord de paix est à la traîne en termes d'application à cause de contraintes monétaires qui ont retardé le cantonnement des troupes de la branche dissidente de la SPLA-IO dirigée par M. Deng.
Le conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, quand le président Kiir a accusé son ancien colistier Riek Machar d'avoir comploté un coup d'Etat. Les combats ont entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de plus de 2 millions d'autres.