Dernière mise à jour à 13h27 le 21/10
Le représentant résidant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a indiqué jeudi à Brazzaville, que des progrès significatifs ont été enregistrés au cours de ces dix dernières années dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC).
"Dans le domaine des technologies de l'information et de la communication en particulier, il est indéniable que d'énormes progrès ont été réalisés au Congo durant la dernière décennie", a-t-il déclaré à l'ouverture des journées nationales de réflexion sur la fibre optique, initiées par le gouvernement.
"Le nombre d'utilisateurs de la téléphonie mobile a été multiplié par dix entre 2005 et 2015, le nombre d'utilisateurs de l'internet a été multiplié par cinq, passant de 1,4% à 7,6% de la population totale entre 2005 et 2012", a-t-il indiqué, tout en relevant que de nombreux défis de taille restent à relever dans ce secteur.
En effet, selon les conclusions du rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde en 2016, les performances du Congo en termes de pénétration du haut débit par exemple, restent en deçà de la moyenne des pays à revenus similaires, et le tarif de l'accès à la bande passante internationale est beaucoup plus élevé au Congo que d'autres pays d'Afrique centrale.
La pénétration du haut débit par ménage en 2016 au Congo est de 0,1% et le prix de la capacité internationale demeure encore très élevé, souligne en outre ce rapport.
Pour faire face à ces difficultés, plusieurs projets ont été lancés dans le secteur des nouvelles technologies. Ainsi depuis 2011, le gouvernement congolais a pris l'engagement de réduire la fracture numérique, en dotant le pays d'infrastructures de télécommunications très haut débit sur l'ensemble du territoire national, tout en renforçant le cadre institutionnel.
Au nombre de ces infrastructures de télécommunication, il y a le projet Central Africa Backbone (CAB), un projet de coopération entre Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) pour le maillage régional au moyen des infrastructures de télécommunication très haut débit des pays de la sous-région, financé à hauteur de 30 millions de dollars par la Banque mondiale.
Une autre infrastructure est le projet de couverture nationale en télécommunications (PCN), un projet de modernisation du réseau national de télécommunication subdivisé en trois composantes et dont le coût global est estimé à 100 millions de dollars.
La première phase du projet concerne la construction des boucles optiques métropolitaines à Brazzaville, Pointe-Noire (sud) et Oyo (centre). La seconde phase consiste à connecter les chefs-lieux de régions au réseau national de fibre optique alors que la dernière composante vise quant elle à connecter les chefs-lieux de districts et les grands villages.
Le Congo est connecté au câble sous-marin à fibre optique WACS (West Africa Cable System) de la côte ouest d'Afrique depuis 2012 à travers la station terminale implantée à Matombi (département du Kouilou).