Dernière mise à jour à 14h48 le 20/10
Bien que le PIB de la Chine ait augmenté de 6,7% au troisième trimestre, et que de nombreux indicateurs macroéconomiques s'avèrent meilleurs que prévu en dépit d'un ralentissement économique mondial, l’économie de la Chine reste toujours confrontée à de grands défis, en particulier dans le secteur de l'immobilier, ont déclaré des économistes du pays.
Le marché immobilier domestique, qui est considéré comme un important moteur de la croissance économique cette année, fait face à l'incertitude due aux politiques immobilières qui ont été récemment renforcées.
Selon le Bureau national des statistiques, au cours des trois premiers trimestres, les investissements dans l’immobilier ont progressé de 5,8% contre 1% en 2015.
D'après le Bureau, les ventes de logements ont atteint 8,02 milliards de yuans (1,2 milliards de dollars) de janvier à septembre, une augmentation annuelle de 41,3%.
Alimentés par des politiques de crédit facile, les nouveaux prêts au logement délivrés à des particuliers en Chine ont atteint 3,63 milliards de yuans au cours des trois premiers trimestres, représentant 35,7% des nouveaux prêts, selon la Banque populaire de Chine.
« L'immobilier a joué un rôle de soutien dans la croissance économique du pays depuis le début de cette année », a indiqué mercredi Sheng Laiyun, porte-parole du Bureau national des statistiques, lors d'une conférence de presse sur les performances économiques de la Chine au troisième trimestre.
« Au troisième trimestre, l'immobilier a contribué à environ 8% du PIB », a-t-il ajouté.
Mais les mesures de contrôle mises en œuvre à la fin de septembre dans 22 villes de premier et deuxième rang ont pour but de freiner la spéculation immobilière et de refroidir leurs marchés immobiliers en surchauffe au quatrième trimestre.
Selon M. Sheng, les ventes de logements florissantes dans les « villes rouges » ont chuté de façon notable pendant la première moitié d'octobre, et « la fièvre élevée de l'immobilier baisse progressivement ».
« Les mesures de refroidissement auront un impact sur les investissements immobiliers et la croissance du PIB ralentira au quatrième trimestre », a noté Yin Zhongli, expert en immobilier à l'Institut des finances et de la banque à l'Académie chinoise des sciences sociales. « Dans le même temps, un refroidissement anticipé va influencer les industries connexes, comme l'acier et le fer ».