Dernière mise à jour à 10h41 le 15/10
Quelques progrès ont été réalisées dans l'amélioration des conditions de vie des peuples autochtones au cours des dernières années au Congo, souligne un rapport conjoint Congo-Nations-Unies publié vendredi.
Selon le rapport sur l'évaluation des interventions visant l'amélioration de la qualité de vie des populations autochtones, menées par le Congo et les agences du système des Nations-Unies de 2009 à nos jours, une évolution "très favorable et positive" du cadre de vie légal et de la société a été enregistrée dans le milieu social des peuples autochtones.
Par ailleurs, le rapport souligne une cohérence entre les interventions menées et les besoins réels des populations autochtones dans les secteurs concernés par les interventions, à savoir, le genre et les droits humains, l'éducation et la santé.
Dans le secteur de l'éducation, une hausse des effectifs et de la fréquentation scolaire des enfants autochtones sont enregistrés depuis quelques temps dans les communautés autochtones grâce à l'augmentation de l'offre d'éducation et à l'adhésion des parents, de plus en plus favorables à la scolarisation de leurs enfants.
Parmi les projets liés à l'éducation auprès des communautés autochtones, il y a entre autres l'ouverture dans la Likouala de 45 écoles ORA au sein de la communauté des peuples autochtones ; la dotation en fournitures scolaires et matériels didactiques, la fourniture des repas dans les cantines scolaires ainsi que l'internement des enfants.
"Toutefois, cette augmentation ne peut pas être chiffrée, faute de données de références sur la population en âge scolaire. En plus, de nombreux enfants autochtones restent hors d'écoles et ceux qui y vont, ne terminent pas toute l'année scolaire du fait des modes de vies incompatibles avec le calendrier scolaire", a indiqué Antoine Makonda, expert en éducation au cours de la présentation du rapport.
Des progrès notables ont été aussi enregistrés dans l'accès à la citoyenneté avec l'appui de l'UNICEF, essentiellement dans le département de la Lékoumou et de la Likouala où environ 6.958 enfants autochtones ont été déclarés à l'état civil entre 2009 et 2013. "Néanmoins, de nombreux autochtones ne sont toujours pas enregistrés à leur naissance et manquent de pièces d'état civil", a-t-il souligné.
Concernant le secteur de la santé, certaines interventions menées auprès des peuples autochtones ont eu des résultats appréciables. La plupart des populations autochtones sont prêtes à faire vacciner leurs enfants et se sont montrés très participatives au projet de mise en œuvre du dispositif minimum d'urgence en santé de la reproduction, réalisé dans le département de la Likouala.
Du coté des pouvoirs publics, le rapport d'évaluation note l'ouverture dans certains ministères des lignes budgétaires visant l'amélioration des conditions de vie des populations autochtones sans oublier de mentionner la participation gouvernementale au cofinancement de nombreux projets allant dans ce sens.
Malgré ces quelques avancées enregistrées, souligne le rapport, de nombreux défis subsistent quant à l'amélioration des conditions de vie des populations autochtone qui sont estimés à environ 43.378 individus, soit 1,2% de la population totale.
En effet, 50% d'enfants autochtones n'ont pas d'acte de naissance contre 19% du reste de la population ; 65% des adolescents autochtones de 12 à 15 ans ne sont pas scolarisés contre 39% de l'ensemble de la population et 40% des enfants autochtones de moins de 5 ans souffrent de la malnutrition chronique contre 26% de l'ensemble de la population.