Dernière mise à jour à 09h50 le 30/11
Le porte-parole du ministère burundais de la Sécurité Publique, le commissaire Pierre Nkurikiye, a accusé mardi le gouvernement rwandais "d'être derrière" les assassinats de hauts responsables burundais ces derniers temps au Burundi.
Le commissaire Nkurikiye tenait un point de presse au lendemain de la tentative d'assassinat de M. Willy Nyamitwe, conseiller principal en charge de la Communication à la présidence de la république burundaise, Willy Nyamitwe, tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés dans la nuit de lundi à mardi près de sa résidence sise à Kajaga dans la localité de Gatumba frontalière de la province orientale du Sud-Kivu relevant de la République Démocratique du Congo (RDC).
"Le Rwanda collabore de près avec certains membres des corps burundais de défense et de sécurité, qui se sont égarés en marchant sur les traces des détracteurs du Burundi", a-t-il affirmé.
Il en a profité pour préciser que le conseiller Nyamitwe a été blessé au bras par la fusillade du groupe armé embusqué ; alors que l'un des ses gardes du corps, a été tué sur le champ.
Il a signalé que le groupe armé qui a ouvert le feu en direction du véhicule du conseiller Nyamitwe, était constitué d'une dizaine "d'assaillants".
"Un caporal du nom de Jean-Claude Nduwimana, arrêté ce matin, a déjà avoué avoir participé dans cette attaque. Il a avoué également, d'opérer des assassinats au Burundi, de connivence avec le Rwanda et certains réfugiés burundais en terre rwandaise", a indiqué par ailleurs le commissaire Nkurikiye.
La police est à pied d'œuvre pour traquer et traduire en justice les membres de ce réseau criminel, a-t-il signalé.
Le Burundi fait face à une crise politico- sécuritaire depuis le 26 avril 2015, date à laquelle certains partis politiques se réclamant de l'opposition et quelques organisations de la société civile, ont appelé leurs militants respectifs à manifester en guise de protestation contre l'annonce d'une candidature de l'actuel chef d'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, à l'élection présidentielle burundaise de 2015.
Le dialogue politique Interburundais, censé y mettre fin sous l'égide de la médiation conduite par l'ancien chef d'Etat tanzanien, Benjamin Mkapa, mandaté par la Communauté d'Afrique de l'Est(CAE), "semble être en panne", parce que les camps politiques opposés, se refusent de se faire mutuellement des concessions en vue d'une "véritable" sortie de crise.