Dernière mise à jour à 09h25 le 15/12
Une équipe chargée d'enquêter sur la violence qui a secoué la Zambie avant et après les élections générales de 2016, a lancé ses travaux mardi, avec la promesse d'impartialité dans ses travaux.
Le 21 octobre 2016, le président Edgar Lungu a nommé une commission d'enquête de 15 membres sur la violence électorale.
L'équipe a également été mandatée d'enquêter sur les tendances de vote entre 2006 et 2016 et d'en établir la cause profonde.
Le président de la Commission, Munalula Lisimba, a déclaré lors du lancement que la commission entamerait ses séances d'enquête le lundi 19 décembre pour une durée de 120 jours, et que les audiences se dérouleront dans les 10 provinces du pays, commençant par la province de Lusaka.
Il a dissipé les craintes selon lesquelles l'enquête visait les dirigeants de l'opposition et leurs partisans, affirmant que ce n'était pas une extension du parti au pouvoir.
"Nous avons une commission indépendante qui mènera ses audiences en public et entendra tout le monde, sans considération de son inclination politique", a-t-il déclaré aux journalistes.
Selon lui, la nomination de la Commission donne à chaque Zambien la possibilité de se faire entendre et de guérir le choc des victimes de violences électorales.
La Commission déterminera, entre autres choses, dans quelle mesure la violence préélectorale a influencé les tendances de vote, et si un parti politique, un dirigeant traditionnel ou toute autre organisation a joué un rôle négatif pour influencer les tendances de vote.
Outre les audiences publiques, la Commission mènera également son enquête par voie d'internet, de poste et de presse.
La Commission devrait recommander des mesures à prendre pour veiller à ce que les tendances de vote tiennent compte de la volonté des gens et des mesures visant à prévenir la violence lors des élections futures.
Les élections générales zambiennes de 2016 ont été marquées par la violence observée dans certaines parties du pays avant et après les élections.
Le Front Patriotique (FP) dirigé par le président sortant Edgar Lungu est sorti vainqueur des élections, battant le principal parti de l'opposition, le Parti uni pour le développement national (UPND).