Le maréchal libyen Haftar s'entretient avec de hauts responsables algériens sur la crise dans son pays

Le commandant en chef de l'Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar s'est entretenu dimanche à Alger avec de hauts responsables algériens, dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal au sujet de la crise que traverse la Libye depuis 2011.

"L'entretien (avec M. Sellal) a porté essentiellement sur les développements que connaît la situation en Libye et les perspectives du règlement de la crise et du retour de la stabilité, la paix et la sécurité dans le cadre de lunité et de la souveraineté de la Libye", ont indiqué dans un communiqué les services du Premier ministre.

Au cours de cet entretien, ajoute la même source, il a été rappelé que "la seule alternative reste la solution politique basée sur le dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale, ce à quoi œuvre l'Algérie en direction de l'ensemble des parties à la crise en Libye".

Plutôt dans la journée, M. Haftar s'était entretenu sur le même sujet avec le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

L'entretien entre les deux hommes, ont selon l'agence officielle APS, porté "exclusivement sur les développements de la situation politico-sécuritaire que connait la Libye et les moyens à même d'encourager le rétablissement rapide de la stabilité et de la sécurité dans ce pays".

En accueillant le maréchal Haftar sur ses terres, l'Algérie a réitéré sa position "constante" en faveur de la solution politique au conflit en Libye, dans le cadre de "la mise en œuvre de l'Accord politique, conclu par les parties libyennes le 17 décembre 2015, à travers le dialogue inclusif inter-libyen et la réconciliation nationale".

Car avant le commandant en chef de l'Armée nationale libyenne, l'Algérie avait accueilli d'autres responsables, représentant différentes factions en conflit en Libye, dans une tentative de "mettre fin définitivement à la crise qui affecte durement le peuple frère libyen".

Dans ce cadre, Fayez el-Sarraj, président du Conseil présidentiel et Premier ministre, Aguila Salah, président de la Chambre des représentants et Guma El-Gamaty, président du parti "El Taghyeer" (Le Changement), également membre de la commission du dialogue national libyen ont visité Alger.

Après la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, la Libye a sombré dans un climat d'instabilité politique et sécuritaire dont elle a toujours du mal à s'en sortir.

Les efforts de la communauté internationale pour ramener les parties libyennes rivales à former un gouvernement d'union nationale sont restés pour le moment vains.