Dernière mise à jour à 08h53 le 14/03
Des soldats de l'Armée nationale somalienne (ANS) ont organisé dimanche une manifestation, bouclant un marché et montant des barricades sur des routes de la capitale, pour revendiquer le payement de salaires impayés depuis 12 mois.
Les soldats ont ordonné aux commerçants au marché de Buluxubay de fermer, ils ont brûlé des pneus, et ont aussi barricadé des sections de routes avec des fils de fer barbelé.
Ils ont reçu l'ordre de mettre fin aux manifestations et de regagner les casernes, alors qu'ils se dirigeaient vers le district central des affaires.
Certains des officiers qui se sont exprimé à Xinhua lundi se sont plaints de plusieurs mois de travail sans salaire.
"Nous n'avons pas été payés depuis 12 mois, alors nous avons décidé de faire entendre nos préoccupations en descendant dans la rue", a affirmé Mohamed Shariff, l'un des soldats qui ont assisté aux manifestations de dimanche.
"Nous aimons notre pays et nous l'avons servi avec diligence, mais comment pouvez-vous soutenir huit enfants sans salaire", a déploré M. Ismaïl, qui a participé aux manifestations.
Les soldats ont appelé une intervention du nouveau président Mohamed Abdullahi Farmajo, soulignant qu'il avait su, durant sa courte période en tant que Premier ministre en 2011, assurer un salaire régulier pour les militaires.
Muna Ahmed, un étudiant d'une université locale, a déclaré qu'ils ne pouvaient pas accéder à leur université dimanche car les soldats ont barricadé la route.
Un rapport de 2015 du Groupe de surveillance de l'ONU pour la Somalie et l'Érythrée a averti que la guerre contre le terrorisme en Somalie pourrait être menacée puisque les soldats pourraient être contraints de vendre leurs armes et de collaborer avec des militants.
La Somalie compte environ 20.000 soldats formés par la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) et soutenus par le Royaume-Uni et les États-Unis.
Les dirigeants militaires et le gouvernement ne se sont pas prononcés immédiatement sur la revendication des soldats.