Dernière mise à jour à 08h49 le 01/03
La Somalie a été invitée mardi à éliminer tous les obstacles à la prestation d'une assistance humanitaire aux populations affectées par la sécheresse, sur fond de risque de famine dans ce pays de la Corne de l'Afrique.
Les participants de la table ronde de haut niveau à Mogadiscio convoquée par le président Mohamed Abdullahi Mohamed, connu sous le surnom de Farmajo, ont appelé le gouvernement somalien à suspendre temporairement les exigences bureaucratiques auxquelles sont soumises les organisations humanitaires dans la région, pour permettre à celles-ci de faire face à la sécheresse grave qui touche actuellement plus de 6 millions de personnes.
Dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion, les participants déclarent avoir convenu de prendre les mesures nécessaires pour éviter une nouvelle famine dévastatrice comme celle qu'a connue le pays, mettant en garde qu'une telle famine risquerait de saboter les progrès importants accomplis par le pays depuis cinq ans.
"Les participants ont proposé la mise en œuvre immédiate d'un certain nombre de mesures spécifiques pour atténuer les effets de la sécheresse. Ces mesures (couvrent notamment) les importations et exportations de nourritures, de produits essentiels et de transferts de fonds, les dispositifs de sécurité, une aide logistique accrue pour accéder aux régions frappées par la famine, et la réhabilitation d'infrastructures essentielles", indique le communiqué.
Les participants ont également identifié cette crise comme la première priorité de la Somalie actuellement, soulignant son impact particulièrement dur sur les femmes, les enfants et les personnes handicapées.
Les participants à cette table ronde ont salué la déclaration de la situation de catastrophe naturelle par le président Farmajo, adoptant une position de tolérance zéro face au détournement de l'aide humanitaire, et s'engageant à poursuivre toute personne responsable de tels abus.
"Le rôle essentiel des organisations non gouvernementales nationales et internationales et des agences des Nations unies pour assurer une assistance vitale et une aide à la subsistance aux populations exposées, a été souligné", selon le communiqué.
Le communiqué souligne également le rôle du secteur privé national pour faciliter la livraison de fournitures pour atteindre les communautés les plus vulnérables, appelant la diaspora somalienne à augmenter leurs transferts de fonds en réponse à la sécheresse.
Cette réunion a décidé de renforcer le rôle de la Commission nationale de réponse à la sécheresse et de ses homologues étatiques dans la participation de tous les acteurs à un plan d'action coordonné, afin d'atténuer l'impact de la sécheresse et d'éviter une autre famine.
"Ce n'est que par des mesures urgentes, collectives et continues que nous pourrons faire face au défi actuel et bâtir un environnement plus prospère et plus sûr pour les générations à venir de Somalie et des pays voisins", a indiqué le communiqué.