Dernière mise à jour à 08h49 le 01/03
Le Congo et l'Algérie multiplient cette année des signaux d'un engagement mutuel à consolider leurs relations de coopération vieille de plus de 50 ans.
Deux moments importants devront sceller cette volonté commune de réactiver les liens entre les deux Etats : à savoir la visite, dans les tout prochains jours, du chef de l'Etat congolais en Algérie et la tenue de la grande commission mixte entre les deux pays.
Le lundi 27 février, une mission algérienne est arrivée à Brazzaville afin de préparer cette prochaine réunion de la grande commission mixte. Les experts des deux pays tiennent des séances de travail les 28 février et 1er mars afin de peaufiner les dossiers à adopter.
De source proche du ministère congolais des Affaires étrangères, cette réunion attendue depuis plus de 10 ans va se tenir le 25 mars prochain à Alger, en marge de la visite officielle du président congolais Denis Sassou N'Guesso en Algérie, à l'invitation de son homologue Abdelaziz Bouteflika.
"Nous avons reçu instruction de nos deux chefs d'Etat de raviver cette relation ancienne et précieuse entre Alger et Brazzaville. Nous allons ainsi, redonner de l'impulsion à notre coopération", a confié récemment le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l'étranger, Jean Claude Gakosso qui ne cesse de multiplier des rencontres, à Alger, avec son homologue Ramtane Lamara, ainsi qu'avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Depuis plusieurs décennies, l'Algérie soutient le Congo notamment dans le domaine de la formation des cadres civils et militaires. La prochaine commission mixte devrait logiquement se pencher sur les domaines d'extension de cette coopération bilatérale au plan économique.
Les deux pays, exportateurs du pétrole, sont frappés chacun par la crise née de la baisse des cours de ce produit sur le marché international. Ils entendent, apprend-on, élargir leur coopération dans des domaines tels que les hydrocarbures et l'agriculture.
Un autre dossier commun qui préoccupe le Congo et l'Algérie au plus haut point est la crise libyenne. Une crise dont l'Algérie (pays voisin de la Libye) reste un acteur "incontournable" dans la recherche de solution, selon le chef de la diplomatie congolaise, Jean Claude Gakosso.
Son pays, à travers son président Denis Sassou N'Guesso, dirige au sein de l'Union africaine (UA), le Comité de haut niveau sur la Libye. Fin janvier dernier, la capitale du Congo, Brazzaville, avait abrité la réunion des dirigeants de cinq pays africains membres de ce comité, élargie aux pays voisins de la Libye et aux partenaires internationaux concernés par la résolution de cette crise dont les effets multiples sont ressentis en Afrique et sur d'autres continents.
Le Congo et l'Algérie avaient souscrit à un "appel à la convocation, sous les auspices de l'UA, d'une réunion de réconciliation nationale inclusive" en Libye, après avoir reconnu, comme les autres participants à cette rencontre, que "seule une solution politique négociée pourrait garantir une paix durable dans ce pays".