Dernière mise à jour à 08h49 le 01/03
Le 24 février le Quotidien du Peuple a publié un article de commentaires signé intitulé « Les petites mesquineries du protectionnisme, ça suffit ! », dans lequel il a souligné qu'actuellement, les politiciens américains et européens soutenant le protectionnisme sont de plus en plus nombreux, ce qui amène des problèmes économiques, mais expose également en même temps des questions politiques.
Ainsi donc, récemment, dans de nombreux États d'Amérique et d'Europe, le protectionnisme commercial a augmenté de manière significative. Marine Le Pen, la patronne du Front National, le principal parti d'extrême droite, qui participe aux élections présidentielles françaises, a défini sa politique économique comme du « protectionnisme spirituel », promettant de restaurer toute la gloire du « Made in France » en dressant des murs face à l'extérieur. Dans le même temps, les républicains du Congrès des États-Unis tentent d'établir un système « d'ajustement aux frontières », ce qui signifie que les importations sont taxables tandis que les exportations ne le sont pas.
En revanche, sur la question de la libéralisation des échanges, le gouvernement chinois a lui récemment et souvent clairement exprimé son opposition au protectionnisme commercial. Le 17 janvier, le Président chinois Xi Jinping a prononcé un discours lors de la cérémonie d'ouverture du Forum de Davos, dans lequel il a souligné que « nous devons indéfectiblement développer le libre-échange et les investissements dans le monde et, dans un contexte d'ouverture, promouvoir la facilitation du commerce et la libéralisation des investissements, adopter une position claire contre le protectionnisme. S'engager dans le protectionnisme, c'est comme entrer dans une pièce sombre, on échappe apparemment au vent et à la pluie, mais en même temps, on se coupe de la lumière et de l'air. Le résultat ne peut être qu'une guerre commerciale où tout le monde sera perdant ».
Dans son article, le Quotidien du Peuple souligne que ceux qui parmi les politiciens européens et américains soutiennent le protectionnisme, se trouvant écartelés entre les intérêts nationaux à long terme et leur propre petit marché politique à court terme, ont choisi ce dernier. Avec ces politiques protectionnistes, et malgré les pertes nettes globales que cela causera à leur pays, ils peuvent, en répondant aux besoins urgents d'un petit nombre de personnes, rapidement convertir tout cela en voix ou en contributions de campagne.
L'article a également cité des économistes italiens, dont les résultats de deux études ont montré que l'attitude des politiciens américains avec le protectionnisme a un lien étroit avec leurs mandats électifs. Paola Conconi, Giovanni Facchini et Maurizio Zanardi et plusieurs autres chercheurs italiens ont étudié les 29 votes entre 1973 et 2005 au Sénat des États-Unis sur des questions commerciales, et il s'est avéré que les sénateurs étaient plus enclins à soutenir le protectionnisme dans le dernières deux années de leur mandat. De même, l'autre étude a révélé que le Président des États-Unis est également toujours plus susceptible d'initier des litiges commerciaux devant l'OMC dans la dernière année de son premier mandat, ce qui n'est plus le cas s'il fait un second mandat, puisqu'il ne peut plus être réélu.
Par Hu Zexi, journaliste au Quotidien du Peuple