Dernière mise à jour à 08h41 le 17/03
Le gouvernement du Soudan du Sud a salué jeudi son voisin du nord, le Soudan, qui permet aux agences humanitaires d'utiliser son territoire et son espace aérien pour distribuer de l'aide alimentaire aux victimes de la sécheresse.
Le ministre de la Santé, Riek Gai Kok, a déclaré aux journalistes que ce développement positif aidera à réduire le coût du transport de l'aide humanitaire destinée aux personnes déplacées internes touchées par la famine au Soudan du Sud.
"Le gouvernement du Soudan a autorisé les organisations internationales à acheter de la nourriture au Soudan et à l'acheminer au Soudan du Sud par route ou par air. Les agences d'aide internationale extérieures au Soudan du Sud ont déjà donné l'autorisation d'intervenir par ces couloirs", a déclaré M. Kok.
Une délégation du Soudan menée par la secrétaire d'Etat à la Santé, Somaya Idriss Akad, est arrivée à Juba jeudi matin, accompagnée de 15 tonnes de nourritures assorties et de médicaments donnés par l'Afro-Arab Youth Council pour aider les civils déplacés par la guerre et la famine.
Mme Akad a souligné que son gouvernement distribuerait davantage d'aides humanitaires par route aux régions d'Unity et Barh-el Gazel, où l'insécurité alimentaire est plus grave.
Cette décision intervient juste après que le gouvernement du Soudan du Sud et trois agences onusiennes aient déclaré une famine localisée dans le pays.
D'après les estimations de l'ONU, 100.000 personnes risquent la famine au Soudan du Sud et un million de personnes sont au bord de la famine.
En septembre 2012, les deux pays ont signé des accords de coopération pour consolider les relations bilatérales. Mais ces accords n'ont pas été mis en place pendant des années, car les deux pays continuaient de s'accuser mutuellement de soutenir les rebelles hostiles à chacune des parties.
A plusieurs occasion, le Soudan a fermé ses frontières avec le Soudan du Sud et a refusé le passage par son territoire d'aides humanitaires destinées au pays en guerre.
En juin 2016, les deux voisins ont renouvelé les relations bilatérales et déclaré la tolérance zéro aux groupes rebelles menaçant leur stabilité.