Dernière mise à jour à 09h55 le 14/05
Le chef d'état-major des armées ivoiriennes, le général Sékou Touré, a menacé vendredi d'imposer des "sanctions disciplinaires" contre les soldats mutins, alors que le calme est revenu à Abidjan et dans les villes de l'intérieur malgré des tirs de soldats dans la journée.
"L'état-major invite les militaires à la discipline et au respect du cadre réglementaire de travail", a lancé vendredi soir à la télévision nationale le général.
"Tout militaire se livrant à des actes répréhensibles s'expose à des sanctions disciplinaires sévères, telles que prévues par le règlement", a-t-il menacé.
Le calme est revenu en début de soirée, après des tirs et des parades de soldats dans les rues d'Abidjan, de Bouaké, Guiglo, Man, Korhogo et Odienné.
Les mutins protestaient contre l'annonce, par une délégation de soldats reçue jeudi par le président Alassane Ouattara, du renoncement aux primes promises par le gouvernement après la mutinerie de janvier.
En janvier, une mutinerie partie de Bouaké avait secoué la Côte d'Ivoire.
Selon les mutins, pour mettre fin à la contestation, le gouvernement a promis de payer au total 12 millions de FCFA (24.000 dollars américains) à chaque mutin.
Au total, 8.500 soldats étaient concernés. Cinq millions de FCFA avaient été payés immédiatement, le reste devant être versé à échéance mensuelle à partir du mois de mai.