Les communautés belligérantes sud-soudanaises signent un accord visant à mettre fin à la violence

Les communautés pastorales Dinka et Murle du Soudan du Sud ont signé un accord de paix à Juba pour mettre fin à plus de trois mois de combats qui ont menacé d'aggraver l'insécurité dans les États de Jonglei et Boma.

Cet accord intervient après l'escalade des combats, des officiers de l'armée sud-soudanaise (APLS) ayant aidé à armer la communauté Dinka pour lutter contre les Murle dans la région de Pibor en raison des vols de bétail et d'enlèvement d'enfants qui ont laissé l'ONU et les responsables craindre la détérioration de la situation sécuritaire.

La violence qui a tué des centaines de personnes des deux côtés au milieu de l'aggravation de l'insécurité alimentaire due au blocage de la route Juba-Bor-Pibor a attiré l'attention du président Salva Kiir, qui a délégué le vice-président Taban Deng Gai pour aider à concilier les deux groupes belligérants.

"Nous mettrons en œuvre cet accord sur la cessation des hostilités et nous allons lancer une enquête afin que nous sachions qui a participé à cette crise entre les jeunes des deux parties", a précisé M. Deng à Juba.

Il a déclaré que des enquêtes étaient en cours sur plusieurs officiers de l'armée accusés d'alimenter la violence, ajoutant que l'insécurité dans la région menaçait d'exacerber la violence ethnique dans la région.

Le chef de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (UNMISS), David Shearer, a indiqué que la violence accrue avait entraîné des souffrances incalculables pour la population et que la situation humanitaire était devenue grave car des milliers de personnes ont besoin d'aide alimentaire.

Le vice-président a déclaré que dans un délai de 30 jours à compter de la signature de l'accord de paix, il y aura une conférence nationale sur la paix pour amener les différentes communautés de la région à discuter des différences remarquables et à examiner des progrès réalisés.