Dernière mise à jour à 10h40 le 29/05
Une fédération de partis politiques de l'opposition congolaise a annoncé samedi à Brazzaville qu'elle ne prendra pas part aux élections législatives et locales prévues le 16 juillet prochain, réclamant d'abord "l'arrêt de la guerre" dans le département du Pool (sud) et "la libération des prisonniers politiques", a indiqué Charles Zacharie Bowao, porte-parole de la plateforme FROCAD-IDC-CJ3M.
Cette frange de l'opposition conditionne sa participation aux élections à la fin de la crise et de l'insécurité qui sévit dans le Pool où l'armée traque les anciens rebelles ninja-nsiloulou et leur chef Frédérique Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi. Elle souhaite aussi que le pouvoir à Brazzaville libère des personnalités politiques emprisonnées.
Sa position n'est cependant pas partagée par les principaux partis de l'opposition qui furent ses anciens alliés. L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, ex-parti au pouvoir) et l'Union des démocrates humanistes (UDH), dont le leader Guy-Brice Parfait Kolelas est arrivé deuxième de la dernière élection présidentielle, ont récemment refusé "la politique de la chaise vide".
Rappelant que son parti a été créé "pour conquérir le pouvoir, seul ou avec les autres formations politiques, le conseil national a décidé de la participation aux futures batailles électorales", a déclaré de son côté Paul Dihoulou, secrétaire général de l'Union pour la démocratie de la République (UDR-Mwinda).
Ces partis et d'autres formations proches de l'opposition vont affronter les candidats du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) et ses alliés de la majorité présidentielle pour se disputer 151 sièges de députés et 1.154 sièges de conseillers locaux lors de ces élections dont le premier tour est fixé au 16 juillet.