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Djibouti : inauguration du port de Tadjourah

Xinhua | 17.06.2017 14h18

Le président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, a inauguré jeudi le nouveau port de Tadjourah, principale ville du nord de Djibouti. Il s'agit de la première infrastructure portuaire construite dans les régions de l'intérieur de ce pays.

Le port de Tadjourah dispose de deux postes à quai de 485m de longueur et de 14m de profondeur, et affiche une superficie de plus de 30ha.

Capable d'accueillir simultanément deux navires de plus 65.000 tonnes, le port aura, dans sa phase finale, une capacité annuelle de cinq millions de tonnes.

Équipé d'installations modernes, le port de Tadjourah a été développé en cohérence avec d'autres grands projets d'infrastructures, tels que la route du corridor nord Tadjourah/Balho et la future ligne de chemin de fer qui reliera Tadjourah aux villes éthiopiennes de Weldia et Bahardar, également dans le cadre du corridor nord.

Selon le président Guelleh, qui s'est exprimé à cette occasion, le port de Tadjourah devient "un nouveau maillon essentiel de la diversification de l'offre portuaire" et "un nouveau point d'ancrage économique" de Djibouti.

Le port "crée une ramification supplémentaire de l'axe djibouto-éthiopien qui a vocation, par la densité des volumes des échanges, à être le moteur de croissance et la locomotive de la sous-région", a-t-il précisé.

S'agissant des territoires, à l'instar des ports de Djibouti et des autres projets structurants d'infrastructures portuaires que le gouvernement djiboutien a mis en œuvre ces dernières années, le port de Tadjourah fera émerger une nouvelle organisation de l'espace qui, selon le président Guelleh, donnera un sérieux coup d'accélération à la politique nationale de développement des territoires.

L'inauguration du port de Tadjourah intervient seulement deux semaines après le lancement officiel des activités du port polyvalent de Doraleh, construit par la Chine.

Situé au croisement de la mer Rouge et de l'océan Indien, plus exactement aux portes du détroit de Bab el-Mandeb, sur la deuxième route maritime commerciale du monde, Djibouti, minuscule pays de la Corne de l'Afrique, doté d'une superficie de 23.000 km2 et qui compte moins d'un million d'habitants, est dépourvu de toute richesse naturelle.

Il y a plus d'une décennie, Djibouti a décidé de profiter pleinement, et en priorité, de sa position géostratégique. Il s'est fixé alors deux objectifs : devenir un pôle commercial maritime régional et international, et un partenaire clé dans la lutte internationale contre le terrorisme et la piraterie maritime au large de l'océan Indien.

Aujourd'hui, cette cité-nation, indépendante seulement depuis 40 ans, a réussi à sortir du désert brûlant de ses façades côtières six infrastructures portuaires aux standards internationaux, la plupart construites par la Chine. Le pays ambitionne à présent de se doter d'une dizaine de ports avant la prochaine décennie pour asseoir définitivement, dans un premier temps, son statut de port d'entrée naturel du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), fort de plus de 400 millions de consommateurs.

Djibouti a su attirer les grandes puissances de ce monde en monnayant à prix d'or la construction de bases militaires de ces puissances étrangères sur son sol, dont l'unique base militaire américaine en Afrique. L'Arabie saoudite a récemment signé avec les autorités djiboutiennes un accord pour la construction d'une base militaire sur le sol djiboutien

Djibouti accueille également des forces militaires de plusieurs pays européens, dont l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et la France.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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