Dernière mise à jour à 14h50 le 24/06
Jeudi, les gouvernements kenyan et éthiopien ont signé un accord sur le programme transfrontalier pour aider à renforcer le développement pacifique et socio-économique en débloquant le potentiel économique de la région.
Le Programme transfrontalier entre le Kenya et l'Ethiopie pour le développement pacifique et socio-économique durable, programme conjoint établi par l'ONU et les gouvernements kenyan et éthiopien, aidera à accroître la croissance économique, à réduire la pauvreté et à promouvoir les activités commerciales dans la Corne de l'Afrique grâce à la coopération transfrontalière.
S'exprimant après la signature de l'accord à Nairobi, le secrétaire kenyan au Trésor, Henry Rotich, a déclaré que l'accord soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) contribuera à renforcer les capacités et la résistance des communautés locales, à identifier et à mettre en place des projets de subsistance durable et à aider à développer des stratégies de gestion des conflits.
"Le programme aidera à réduire les vulnérabilités et à accroître la résilience des communautés touchées par les conflits et les migrations liées au climat dans la région", a expliqué M. Rotich.
L'officiel a souligné qu'une telle coopération crée des opportunités commerciales à l'intérieur de la Corne de l'Afrique ainsi que des opportunités d'investissement dans le secteur touristique.
Le programme, qui couvrira le comté de Marsabit dans le nord du Kenya et Borana-Dawa dans le sud de l'Ethiopie, a pour but de libérer le potentiel économique des communautés qui vivent à la frontière entre le Kenya et l'Ethiopie et de promouvoir le développement inclusif et durable dans la région.
Le ministre éthiopien du Développement fédéral, Kassa Teklebrhan, a déclaré que le plan de développement aidera à résoudre les problèmes rencontrés dans la région de la Corne de l'Afrique depuis des années.
M. Teklebrhan a expliqué que le programme contribuera efficacement à la gestion des ressources naturelles, à l'amélioration des infrastructures et à la facilitation du mouvement transfrontalier des populations.
"Nous espérons que ce programme contribuera beaucoup à venir à bout des inégalités et de la pauvreté associées aux deux communautés", a-t-il ajouté.
Le ministre a appelé les autorités régionales et locales des deux pays à mobiliser les ressources locales pour mettre en place les projets prioritaires, le soutien extérieur ne servant que de catalyseur.
La signature de l'accord transfrontalier ouvre en effet la voie à un exercice intensif de mobilisation des ressources.
Stephano Dejak, représentant de l'Union européenne au Kenya, a annoncé un fonds d'urgence de 70,4 millions de dollars dédié à la stabilité et à la lutte contre la cause principale de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique.
Il a ajouté que sur le montant total, le programme entre le Kenya et l'Ethiopie recevra 3,8 millions de dollars, et que le reste de la somme sera utilisé pour la même cause à la frontière entre le Kenya, la Somalie et l'Ethiopie et l'ouest de l'Ethiopie et l'est du Soudan.
"L'aide servira à trouver une solution aux vecteurs de l'instabilité, de la migration irrégulière et du déplacement dans trois régions transfrontalières", a ajouté M. Dejak.