Dernière mise à jour à 10h49 le 15/07
Les donateurs internationaux doivent porter une attention continue à la malnutrition et l'insécurité alimentaire qui frappent l'Erythrée, a déclaré jeudi le directeur de la division des opérations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Ging.
M. Ging, de retour d'une mission de trois jours en Erythrée, a souligné que a situation humanitaire en Érythrée est "sur une trajectoire positive", mais l'alimentation et la sécurité constituent toujours les principales préoccupations de ce pays d'Afrique de l'Est relativement isolé.
"80% de la population dépend de l'agriculture de subsistance. Le pays est vulnérable aux conditions climatiques difficiles, surtout avec ce que nous avons vu avec El Nino", a déclaré le responsable d'OCHA lors d'une conférence de presse à New York.
Selon M. Ging, la moitié des enfants érythréens âgés de moins de cinq ans souffraient de retard de croissance et 39% étaient en sous poids. "Nous devons travailler très activement dans ce domaine afin de nous assurer que nous traitons ceux qui souffrent", a déclaré M. Ging, précisant qu'un vaste programme d'aide aux enfants dans le pays était dirigé par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
La réduction de la mortalité infantile, un meilleur accès à l'eau potable et une amélioration des systèmes d'assainissement sont les autres préoccupations majeures auxquelles est confrontée la population du pays.
Le responsable d'OCHA a rappelé le "modeste" appel de fonds humanitaire de 328 millions de dollars lancé pour appuyer les programmes d'aide pour les cinq prochaines années. Le programme précédent a été financé à 83%.
L'Érythrée, qui a une population d'environ 3,5 millions d'habitants, se trouve classée au 179e rang (sur un total de 188 pays) de l'Indice de développement humain des Nations Unies, qui mesure des indicateurs tels que l'espérance de vie et l'éducation.