Dernière mise à jour à 13h30 le 08/08
Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) en Afrique du Sud a déclaré lundi sa confiance totale en la loyauté de ses députés lors d'un vote au scrutin secret au parlement sur une motion de censure déposée par l'opposition contre le président Jacob Zuma.
"Nous n'avons jamais douté ni de leur loyauté et ni de leur discipline par rapport aux décisions du mouvement", a déclaré le parti en réponse à une décision de la présidente du Parlement, Baleka Mbete, d'autoriser un scrutin secret dans le vote sur la motion de censure contre le président Zuma.
Mme Mbete a annoncé la décision plus tôt lundi "après avoir pris des mesures politiques, juridiques et constitutionnelles appropriées".
L'ANC n'a aucun doute que cette motion "frivole", dont le vote est prévu pour mardi, "échouera comme beaucoup avant elle", a déclaré Zizi Kodwa, porte-parole national d'ANC.
L'opposition en Afrique du Sud n'existe que pour s'opposer au leadership, aux politiques et aux programmes de l'ANC qui ont été prouvés par des recherches indépendantes pour avoir fait avancer la cause de la majorité noire et travaillé progressivement à créer une vie meilleure pour tout les Sud-Africains, a affirmé M. Kodwa.
"L'ANC se félicite de l'occasion de reprendre une fois de plus le débat sur la motion de non-confiance pour parler de ces succès qui sont quotidiennement vécus pour beaucoup de notre peuple", a-t-il ajouté.
Les partis d'opposition ont demandé un scrutin secret afin d'encourager les députés de l'ANC à voter à côté de l'opposition pour chasser le président Zuma du pouvoir.
Mais l'ANC a averti que ses députés qui soutiennent le mouvement anti-Zuma dans le vote risquent des sanctions disciplinaires du parti, insistant sur le fait que l'élimination de Zuma du pouvoir ne serait pas dans le meilleur intérêt du pays.
Le Parlement de 400 membres est dominé par les députés de l'ANC. Le président Zuma a survécu à sept motions de censure qui ont été menées par scrutin ouvert.
Certains députés de l'ANC ont indiqué qu'ils voteraient avec leur conscience au lieu de la ligne du parti.
Un récent sondage auprès des analystes du marché et des politiques par le holding financier Nomura montre que la plupart des personnes interrogées croient que la motion de non confiance échouerait, que ce soit ou non par vote secret.