Dernière mise à jour à 13h37 le 07/08
Selon un article du Beijing Youth Daily en date du 6 août, à partir du 1er septembre, toutes les banques chinoises seront tenues de soumettre les transactions transfrontalières par cartes à l'Administration d'État des changes (SAFE). Les experts assurent cependant qu'aucune action ne sera requise des consommateurs.
Le journal a précisé que la SAFE a publié une circulaire sur la déclaration de transactions par carte bancaire à l'étranger au début de juin. Les experts estiment que cette décision fait partie d'un ensemble plus large de mesures visant à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Pour améliorer les statistiques et surveiller le caractère bien fondé des transactions par cartes bancaires à l'étranger, toutes les institutions financières délivrant des cartes nationales devront désormais signaler des informations sur tous les retraits et transactions individuelles à l'étranger d'une valeur de plus de 1 000 Yuans (150 Dollars) par l'intermédiaire de cartes bancaires nationales.
D'après l'article du Beijing Youth Daily, les statistiques montrent que le montant total des transactions par carte bancaire à l'étranger par les particuliers a dépassé 120 milliards de Dollars en 2016.
Pour Liu Jian, chercheur principal à la Bank of Communications, les consommateurs n'ont aucune raison de s'inquiéter à ce sujet, car il s'agit d'une opération de gestion par les institutions financières.
« La collecte de données pourrait constituer une base solide pour les nouvelles technologies comme les big data », a souligné M. Liu.
« Avec le soutien des big data, les résultats analytiques seront plus précis en ce qui concerne les transactions douteuses ».
Tan Xiaofen, vice-directeur du Centre international de recherche sur les finances de l'Université centrale de finances et d'économie de Beijing, a pour sa part déclaré au Global Times dimanche que la mesure vise à suivre les transactions répétées à l'étranger afin de vérifier qu'elles représentent des transactions réelles. Les systèmes de suivi pourraient faciliter la campagne de lutte contre la corruption en cours, a-t-il ajouté.
Ces dernières années, a-t-il encore souligné, certaines entreprises ont tenté d'émettre des cartes bancaires nationales au nom de certains de leurs employés pour des transferts d'actifs ; cette réglementation, croit-il, aidera à identifier les intentions réelles des transferts d'actifs.