Dernière mise à jour à 09h59 le 07/08
Deux cent dix-sept majeurs et 54 mineurs partis en zone irako-syrienne sont rentrés sur le territoire français, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dans une interview publiée dimanche dans l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche (JDD).
"Sur les Français tués, les informations sont très difficiles à recouper. Quant aux retours, nous en sommes à 217 personnes majeures et 54 mineurs", a-t-il expliqué, soulignant que "la menace terroriste reste très élevée".
En 2016, le ministère de l'Intérieur évaluait à 1.910 le nombre de Français partis faire le djihad en Syrie et en Irak, dont 600 à 700 présents sur zone.
"Par deux fois, les Champs-Elysées ont été visés et nos services ont déjoué sept tentatives d'attentat depuis le début de l'année. [Les djihadistes de retour en France] font l'objet d'un traitement judiciaire systématique par le procureur de la République de Paris et nombre d'entre eux sont actuellement incarcérés", a également précisé M. Collomb.
La prévention et la surveillance restent les moyens les plus efficaces de contrer la menace, a-t-il estimé, évoquant d'autres types de danger tels que les "individus qui pourraient être téléguidés depuis l'étranger, notamment par Al-Qaïda" ou "des personnes sans lien direct avec la Syrie, mais soumises à une propagande qui reste malheureusement très active", "des gens fragiles psychologiquement, qui peuvent passer subitement à l'acte".
Aujourd'hui, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste compte plus de 18.500 signalements, a indiqué le ministre. Les services de renseignement et de police ont en outre recensé 12.000 personnes fichées S, selon le rapport d'activité 2016 de la délégation parlementaire au renseignement.