Kenya : l'opposition propose de concéder la défaite après l'enquête sur le hacking

Les dirigeants de l'opposition du Kenya ont déclaré vendredi qu'ils sont prêts à concéder la défaite après qu'ils ont l'accès aux serveurs contenant les résultats des élections bruts pour vérification et suite à un examen de leur document de cinq pages énumérant les erreurs dans les résultats susceptibles de modifier le compte final.

"Nous sommes prêts à accepter les résultats s'ils peuvent ouvrir les serveurs et nous laissent les examiner. Nous sommes tout à fait sûrs que le piratage des serveurs a eu lieu entre 12h27 du 8 août et 2h30 du 9 août", a déclaré James Orengo, avocat représentant la Super Alliance Nationale (NASA).

Il a déclaré que l'opposition utilisait les données de l'IEBC pour vérifier les résultats et préparait un document de cinq pages qu'il voulait que le corps électoral vérifie.

Le directeur général de l'IEBC, Ezra Chiloba, a indiqué qu'un retard dans l'annonce des résultats définitifs avait été causé par une série de séances d'information avec diplomates de haut niveau et principaux chefs de parti participant aux élections.

M. Chiloba a ajouté que le corps électoral entreprenait un processus complet de vérification des résultats. "On s'attend à ce que le processus prenne beaucoup plus longtemps compte tenu d'une série de documents requis."

Selon le corps électoral, il y avait 283 circonscriptions qui avaient envoyé des résultats. Les résultats nécessitent une vérification formelle et une contre-vérification avec les résultats sur la banque de données de l'IEBC.

"Bien que nous ayons beaucoup de progrès, nous faisons le bon choix compte tenu de l'ampleur et de la nature de ce processus. Nous manquions encore les 17 formes", a déclaré M. Chiloba.

L'IEBC a déclaré que la vérification finale des votes exigeait également que les responsables des élections légalisent la source des données avant de les publier.

"Il va probablement prendre plus de temps. Il est important d'être précis plutôt que de se précipiter et de se retrouver avec des erreurs", a souligné M. Chiloba.

L'agent présidentiel de la coalition de l'opposition, Musalia Mudavadi, a déclaré que son parti avait découvert des erreurs sur les chiffres venant du terrain.

Les résultats provenaient de centres de vote qui n'étaient pas reconnus comme centres de vote légaux, alors que seulement 29.000 formulaires avaient été reçus des 40.833 centres où le vote a eu lieu.

Les dirigeants de la NASA ont déclaré qu'au moins 11.000 formulaires, soit environ 25% du vote, n'avaient pas été vérifiées.

"Ils ne devraient pas se précipiter pour faire une déclaration jusqu'à ce que les parties soient satisfaites", a déclaré M. Mudavadi lors d'une conférence de presse sur le lieu du décompte au Centre culturel Bomas de Nairobi.

La NASA a en outre nié avoir déclaré Odinga gagnant et demandé à IEBC de ne pas annoncer les résultats présidentiels jusqu'à ce que tous les documents soient reçus et examinés.

M. Mudavadi a déclaré qu'ils indiquaient juste des faits et qu'ils ne devaient pas être mal compris.

"Lorsque nous avons fait notre déclaration jeudi, nous savions que l'IEBC était celui pour déclarer les résultats. Nous avions déclaré des faits, non pas déclaré le gagnant", a-t-il déclaré.