Dernière mise à jour à 09h08 le 06/09
Le Soudan participera ce week-end à la 3e réunion du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, a annoncé mardi l'agence de presse officielle SUNA.
Le vice-président soudanais Hassabo Mohamed Abdul-Rahman partira vendredi pour cette rencontre, qui doit se tenir le 9 septembre à Brazzaville, capitale de la République du Congo, selon SUNA.
La rencontre doit rassembler un certain nombre de dirigeants libyens, dans le but de sortir de l'impasse politique qui empêche l'application de l'accord de Skhirat, conclu en 2015 sous l'égide de l'ONU.
Cette réunion visera également à relancer les efforts de réconciliation nationale à l'aide de plusieurs initiatives de l'UA, de la Ligue arabe (LA) et de l'ONU, qui cherchent à rapprocher les factions libyennes rivales dans l'espoir de parvenir à un règlement politique.
Le Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye, présidé par Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, a été créé par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, au cours d'une rencontre des ministres africains des Affaires étrangères qui s'est tenue en septembre 2014 à New York. Il vise à ramener la paix et la sécurité en Libye.
Ce comité rassemble neuf pays : le Niger, la Mauritanie, la République du Congo, l'Afrique du Sud, le Soudan, le Tchad, l'Egypte, l'Algérie et la Tunisie.
Six ans après le soulèvement de 2011, qui a coûté la vie et mis fin aux 42 années de règne de Mouammar Kadhafi, la Libye reste aux prises avec une guerre civile, et est dirigée par deux gouvernements concurrents, l'un à Tobrouk et l'autre à Tripoli.
Le gouvernement de Tobrouk était reconnu par la communauté internationale jusqu'à la création en 2015 du Conseil présidentiel - un organe chargé de mettre en place un gouvernement d'union nationale à Tripoli, en vertu d'un accord de paix négocié par l'ONU, et conclu entre les diverses factions libyennes à Skhirat au Maroc.
Appuyé par le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne autoproclamée, le gouvernement de Tobrouk soutenu par le Parlement, a cependant refusé de reconnaître le gouvernement d'union nationale de Tripoli bénéficiant du soutien de l'ONU.