Dernière mise à jour à 09h07 le 12/09
La séance exceptionnelle consacrée à l'examen et au vote de confiance au remaniement ministériel, proposé par le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, a démarré lundi à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) en présence de 150 députés ayant répondu présents outre les membres du nouveau gouvernement.
"Un an auparavant l'Assemblée avait donné sa confiance au premier gouvernement d'union nationale de Youssef Chahed (...) nous avons supporté ses efforts dans la lutte contre le terrorisme outre ses tentatives de relever les défis économiques", a déclaré le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, à l'ouverture de la séance.
Le peuple tunisien "s'attend encore à voire ses aspirations se satisfaire notamment le droit à un développement équitable et un chômage éradiqué", a-t-il souligné.
Pour sa part, M. Chahed a indiqué que la décision de mener ce remaniement partiel coule d'une évaluation minutieuse et objective du rendement de son cabinet, presque un an après son investiture.
"Notre vision est d'élargir la sphère du consensus autour de la mission gouvernementale (...) la nouvelle composition composera un gouvernement de guerre contre le terrorisme, la corruption, la contrebande et la disparité régionale", a assuré M. Chahed s'adressant aux députés du peuple tunisien.
Mercredi dernier, M. Chahed a proposé un remaniement ministériel de treize portefeuilles dont les deux départements de souveraineté, Intérieur et Défense, en plus de sept secrétariats d'Etat.
La séance parlementaire démarre avec un exposé des motifs qui expliquent ce remaniement, et le chef du gouvernement présentera les nouveaux ministres et secrétariats d'Etat.
La composition de ce remaniement devra jouir de la majorité parlementaire, soit 109 voix favorables parmi les 217 députés de l'ARP, sachant que le premier gouvernement de Youssef Chahed avait eu 168 voix en août 2016.
Initialement à 26 ministères et 14 secrétariats d'Etats, le nouveau gouvernement d'union nationale de Tunisie (après remaniement) comporte 28 ministres et 15 secrétariats d'Etat, dont une nouvelle création à savoir le secrétariat d'Etat aux affaires étrangères chargé de la diplomatie économique.
Ayant déjà confirmé la composition, plusieurs partis ont déjà annoncé publiquement l'intention de voter en faveur du remaniement ministériel. Il s'agit entre autres du parti libéral Nidaa Tounes (parti présidentiel, majoritaire au pouvoir), son principal allié le parti islamiste Ennahdha (premier poids parlementaire avec 69 sièges ainsi que les partis Afek Tounes (Perspectives de Tunisie) et Machrouu Tounes (Projet de la Tunisie).
Dans l'autre camp, le Front populaire, principale alliance de partis de gauche et 4ème au parlement avec 15 députés, estime ne pas donner sa voix au remaniement vu que la stratégie de ce gouvernement ne répond pas aux attentes et aux exigences réelles du peuple non plus de l'actuelle étape.