Dernière mise à jour à 08h58 le 19/09
Les autorités militaires algériennes ont procédé lundi à Hassi Behbeh, une localité relevant de la province de Djelfa et située à 190 km au sud d'Alger à la destruction publique des dernières mines antipersonnel semées par l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962), a indiqué dans un communiqué le ministère algérien de la Défense nationale (MDN).
Lors d'un point de presse, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'Armée a affirmé que son département ministériel "rassure les citoyens résidant dans les régions est et ouest que les deux lignes minées connues sous le nom de Challe et Morice ont été assainies à 100% et parcelle par parcelle par les détachements de l'Armée".
Dans ce sens, il a précisé qu'il s'agit "de la phase finale de destruction de 5.970 mines et ayant été réservées à des fins d'instruction", ajoutant que cette opération intervient en exécution des dispositions de la Convention d'Ottawa, portant sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction".
Grâce à "l'assainissement des zones minées par le colonialisme", il a été possible, selon le vice-ministre de la Défense, d'épargner "à nos concitoyens davantage de souffrance, sachant que ce fléau a engendré 7.300 victimes civiles, dont 4.830 durant la guerre de libération nationale et 2.470 après l'indépendance".
Depuis le début de l'opération qui s'est scindée en deux parties : 1963-1988, puis 2004-2016, les détachements de l'armée ont déterré et déminé quelque 9 millions de mines antipersonnel réparties tout au long des frontières algéro-tunisiennes sur 460 km. Elles étaient plantées par les forces coloniales afin de couper les combattants algériens de leurs bases à l'étranger. Outre les mines, ces lignes étaient barbelées, électrifiées et surveillées en permanence.