Dernière mise à jour à 09h38 le 18/09
Un terroriste s'est rendu à l'armée algérienne dimanche à El Milia, une localité relevant de la province de Jijel et située à 435 km à l'est d'Alger, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Défense nationale (MDN).
Il s'agit, selon la même source, de D. Fares, alias Abou Oussama, qui avait rejoint les groupes terroristes en 2005. Cet individu était en possession d'un mitrailleur de type Kalachnikov, de trois chargeurs de munitions remplis et d'une paire de jumelles, ajoute le texte du ministère.
Profitant de cette énième reddition, le MDN a réitéré son appel au reste des terroristes "pour qu'ils saisissent l'opportunité de bénéficier des dispositions réglementaires en vigueur, à l'instar de ceux qui se sont rendus aux autorités sécuritaires".
Depuis l'été 2016, des dizaines de terroristes se sont rendus à l'armée, dont certains l'ont fait en famille.
Le 8 juillet 1999, une loi de grâce amnistiante, baptisée "la Concorde civile" a été soumise par le président Abdelaziz Bouteflika au Parlement qui l'a adoptée, avant qu'elle ne soit plébiscitée par voie référendaire à 90 % de votants, le 16 septembre de la même année. Le 15 août 2005, soit au cours de son deuxième mandat, M. Bouteflika annonçait un nouveau référendum sur la "Charte pour la paix et la réconciliation nationale" pour renforcer la loi sur la "Concorde civile" qui prévoyait déjà l'abandon définitive des poursuites judiciaires contre les islamistes qui déposeraient les armes et qui sont non coupables de crimes de sang, de viols et d'attentats à l'explosif dans les lieux publics. Quelque 10.000 islamistes descendent des maquis et 1.500 détenus ont été libérés.
Malgré toutes ces mesures, d'ailleurs précédées par celle de la loi dite "Rahma (Le Pardon)" mise en œuvre par Liamine Zeroual, prédécesseur de M. Bouteflika, tous les terroristes n'ont pas pour autant remis les armes, même si l'ampleur de leur force de nuisance a été largement réduite,comparativement aux années 1990.