Dernière mise à jour à 10h46 le 07/10
L'Union Européenne (UE) a appelé vendredi les dirigeants politiques kényans à discuter avec la commission électorale pour trouver une solution à l'impasse actuelle avant les nouvelles élections du 26 octobre.
L'UE a également appelé les dirigeants politiques à éviter les demandes exagérées à la Commission électorale indépendante (IEBC) ou les menaces de boycott des prochaines élections, et à éviter les tentatives de modification de la loi électorale.
"Toutes les parties devraient discuter avec l'IEBC des processus et des procédures, et soutenir son travail de préparation des nouvelles élections", a déclaré l'UE dans un communiqué publié à Nairobi.
Le leader de la NASA, opposition, a réitéré qu'il ne participerait pas aux prochaines élections tant que certaines réformes ne seraient pas mises en place au sein de l'IEBC.
Le retrait de la compagnie française, qui a fourni les appareils électroniques utilisés pour transmettre les résultats des élections, est une des demandes clé de la NASA avant d'accepter de participer aux élections.
Mais M. Odinga a déclaré qu'aucun des points énumérés par son parti n'a été pris en considération lors de la réunion de mardi avec les officiels de l'IEBC.
Le 1er septembre, la Cour Suprême du Kenya a annulé la réélection du président Kenyatta.
L'UE a fait savoir qu'elle allait suivre de près les développements dans le pays est-africain avant les nouvelles élections présidentielles.
Selon le bloc régional, les actions et déclarations contre l'IEBC, quelques jours avant les élections, pourraient avoir un effet négatif sur sa capacité à remplir son mandat constitutionnel.
UNE DIVISION GRANDISSANTE
Les changements proposés des lois électorales par le parti au pouvoir, le Parti Jubilee, ont également créé des divisions parmi les Kényans.
Certains, surtout les partisans du président Uhuru Kenyatta, soutiennent les changements. D'autres, qui soutiennent M. Odinga, estiment que les amendements font partie d'un complot. Certains dirigeants religieux et de la société civile s'opposent également aux changements.
Un des changements radicaux proposés par Jubilee est que si un seul candidat reste dans une nouvelle élection présidentielle, il ou elle sera automatiquement déclaré(e) président(e) élu(e).
Le document, actuellement au parlement, propose également une peine allant jusqu'à 15 ans d'emprisonnement contre tout responsable électoral qui refuse sciemment de signer, qui soumet des formulaires incomplets ou falsifie les documents liés aux élections.