Dernière mise à jour à 10h24 le 20/10
Le fossé qui sépare les dirigeants kenyans, le président Uhuru Kenyatta et son principal rival Raila Odinga, demeure alors que le pays s'approche de la date des nouvelles élections.
Tout montre que les élections, dont M. Odinga s'est retiré, se dérouleront le 26 octobre, le gouvernement ayant annoncé jeudi que cette journée serait chômée.
M. Kenyatta a fait campagne durant ces deux dernières semaines dans ses bastions ainsi que sur les fiefs de M. Odinga afin de mieux se faire connaître.
M. Odinga a quant à lui promis qu'il n'y aurait pas d'élection le 26 octobre et a appelé à des manifestations nationales ce jour-là.
Les divisions entre les deux leaders sont si profondes que les tentatives de les faire dialoguer ont fait chou blanc, M. Kenyatta n'ayant même pas pris la peine de se rendre à la réunion avec M. Odinga prévue par la Commission électorale jeudi. M. Odinga y était.
Les divisions grandissantes ont entraîné des tensions à de nombreux endroits du pays, les leaders de la NASA (opposition) et du Jubilé (parti au pouvoir) exprimant des opinions complètement différentes concernant la date de l'élection.
"Si aucune élection n'est organisée le 26 octobre, il n'y aura alors pas d'élection au Kenya. Ceci est notre position et nous ne céderons pas", a insisté le sénateur Kipchumba Murkomen du parti Jubilé.
"Le message est clair depuis la démission de Roselyn Akombe de la Commission électorale. Sa déclaration depuis New York est puissante et claire sur le fait que nous ne pouvons pas organiser d'élections crédibles. Repoussez les élections maintenant", a pointé du doigt le sénateur Mutula Kilonza de la NASA, ajoutant que l'opposition poursuivra les manifestations le 26 octobre.