Dernière mise à jour à 08h46 le 07/11
Les travailleurs de six organisations syndicales du personnel du secteur de la ustice béninoise, en grève depuis le 13 octobre dernier, pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ont décidé de suspendre à compter de ce lundi, leur motion de grève en cours et d'accorder un moratoire de deux mois au gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications.
Selon la motion de cette suspension de la grève signée conjointement par les secrétaires généraux des six organisations syndicales du personnel du secteur de la justice béninoise, ce moratoire accordé au gouvernement béninois, court jusqu'au 31 décembre 2017.
En effet, souligne la même source, cette suspension de la grève en cours dans le secteur judiciaire béninois, résulte non seulement des engagements des ministres de la Justice et de la Législation, du Travail et de la fonction publique et des promesses fermes du chef de l'Etat, à satisfaire les revendications du personnel judiciaire, mais aussi de la création de la commission interministérielle chargée de la relecture des statuts, de l'actualisation des textes qui régissent la vie du personnel du secteur de la justice au Bénin.
"En tout état de cause, au cas où les engagements pris par le Chef de l'Etat, le Garde des Sceaux et le ministre du Travail et de la Fonction Publique ne seront pas tenus, la motion sera réactivée pour compter du 2 janvier 2018", souligne la même source.
Dans une motion de grève publiée depuis le 13 octobre dernier, six organisations syndicales du personnel judiciaire, notamment du Syndicat national des travailleurs des services judiciaires et assimilés du Bénin (Syntrajab), du Syndicat national des greffiers et officiers de justice du Bénin (Synagojub), du Syndicat national du personnel de la justice (Synape-justice), du Syndicat des travailleurs de la justice (Syntra-justice), l'Union nationale des officiers de justice et des greffiers en chef du Bénin (Unogec Bénin) et de l'Union nationale du personnel de la justice (Unp-justice), ont appelé les travailleurs du secteur à un arrêt collectif de travail de 48 heures par semaine en vue d'exiger une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Ainsi, ils ont exigé entre autres, du gouvernement béninois, la mise en formation des lauréats aux concours professionnels donnant accès au corps des officiers de justice, session juin 2015 ; la création d'un comité impliquant les partenaires sociaux et chargé du suivi du traitement des primes, indemnités et autres avantages accordés aux personnels ; l'actualisation et l'étude en Conseil des ministres de la Communication relative à l'extension de la prime de risque des paramédicaux aux agents de santé exerçant en milieu carcéral.
Ils ont réclamé aussi du gouvernement béninois, l'abandon définitif du processus de délocalisation d'une partie du ministère de la Justice et de la Législation à Porto-Novo, la construction d'un siège unique pour le ministère de la Justice au Bénin, la création d'un cadre de dialogue social au ministère de la Justice et de la Législation.