Dernière mise à jour à 08h51 le 02/11
La section béninoise de l'Amnesty International vient de lancer une pétition pour demander au gouvernement béninois, de commuer sans délai en peines d'emprisonnement les sentences capitales de toutes les personnes qui attendent actuellement dans le quartier des condamnés à mort.
Fidèle Kikan, directeur exécutif d'Amnesty International Bénin, a également demandé mercredi à Cotonou, au gouvernement de faire en sorte que tous les prisonniers du quartier des condamnés à mort soient traités conformément aux normes internationalement reconnues en matière de traitement des détenus, et en particulier à ce qu'ils reçoivent de la nourriture en quantité suffisante et des soins médicaux adaptés.
De même, a-t-il souligné, cette ONG demande aussi aux autorités politiques béninoises de veiller à ce que le droit interne soit révisé et réformé en vue d'abolir dans les textes de loi concernés toutes les dispositions relatives à la peine capitale, pour tous les crimes.
Dans une déclaration publiée ce même mercredi à Cotonou, le directeur exécutif d'Amnesty International Bénin, affirme qu'au Bénin, 14 personnes se trouvent toujours dans le quartier des condamnés à mort, alors que le gouvernement a promis de ne pas les exécuter.
"Le pays a réalisé d'importants progrès dans le domaine de la peine capitale mais ces personnes sont toujours emprisonnées dans des conditions exécrables et sans aucune certitude quant à leur avenir", a-t-il déploré, regrettant le fait que toutes ces 14 personnes sont enfermées dans le quartier des condamnés à mort depuis 18 à 20 ans.
"La Cour constitutionnelle a statué que la peine capitale ne peut plus être prononcée au Bénin et le gouvernement s'est engagé à ne pas exécuter ces 14 personnes. Il est donc désormais nécessaire de commuer les peines prononcées contre elles", a-t-il indiqué, sans préciser sur les crimes qu'elles avaient commis pour la condamnation.