Dernière mise à jour à 08h42 le 02/11
Mercredi, la Cour suprême fédérale éthiopienne a suspendu la mise en liberté provisoire de Bekele Gerba, figure emblématique de l'opposition Oromo actuellement emprisonné pour terrorisme.
La mise en liberté provisoire avait été décidée par un autre tribunal lundi.
M. Gerba, directeur adjoint du Congrès fédéraliste Oromo (OFC), est en prison depuis près de deux ans pour terrorisme. Il est accusé d'avoir incité aux troubles dans le plus grand Etat régional d'Ethiopie.
L'OFC est le principal parti d'opposition du pays face au parti au pouvoir, l'EPRDF (Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien), dans l'Etat d'Oromo.
Lundi, la Haute cour criminelle fédérale a approuvé la mise en liberté de M. Gerba en échange du versement d'une caution de 1.110 dollars (30.000 birrs éthiopiens).
L'Etat régional d'Oromo est le théâtre d'importantes manifestations anti-gouvernementales organisées par les Oromos depuis la fin de l'année 2015, qui ont fait des centaines de morts.
La loi martiale déclarée en octobre 2016 a été levée en août, mais des manifestations anti-gouvernementales ont été de nouveau organisées en début de mois dans la région. La libération des dirigeants de l'opposition Oromo, comme M. Gerba, faisait partie des demandes des manifestants.
Les Oromos, le plus grand groupe ethnique éthiopien qui représente un tiers de la population estimée du pays qui est de 100 millions, se plaignent de décennies de marginalisation économique, politique et sociale imposées par les gouvernements successifs.