Dernière mise à jour à 08h45 le 10/11
Le député de la ville centrafricaine de Mingala (centre-est), Gabriel Ryeriko Tchina, a demandé au gouvernement de la République centrafricaine (RCA) et à la mission onusienne MINUSCA de mettre la pression sur Ali Darass, le chef peulh du mouvement armé Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), pour que ses hommes libèrent deux travailleurs humanitaires qu'ils ont pris en otage, a appris jeudi Xinhua.
"Le 30 octobre dernier, ces travailleurs humanitaires intervenant pour le compte de l'ONG Action technique pour le développement communautaire (ATDEC) ont été enlevés par les hommes d'Ali Darass et jusqu'à ce jour, personne n'a de leurs nouvelles", a décrit M. Tchina.
"Ils étaient de retour à bord de deux véhicules de Mingala où ils sont intervenus lorsqu'ils ont été arrêtés puis faits prisonniers", a-t-il poursuivi.
Dans les milieux humanitaires, la RCA est de plus en plus dangereux pour la vie des travailleurs humanitaires. Samedi dernier, Ataïb Adam Youssouf, un chauffeur du Comité international de la Croix Rouge (CICR) a été froidement abattu par des groupes armés non-identifiés sur le tronçon reliant les villes centrafricaines des M'Brés et Ndélé (nord). Ce qui a porté à treize le nombre des humanitaires tués depuis le début de la crise centrafricaine.
Cet énième meurtre a rendu furieuse la famille des humanitaires qui, selon les cas, est obligée de réduire son personnel sur le terrain ou en retirer purement et simplement, alors que de nombreuses personnes en détresse, victimes innocentes des affrontements armés, ont énormément besoin de leur assistance.