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Libye: la relance du processus politique redonne espoir à un pays "atomisé" par des "agendas concurrents"

Xinhua | 18.11.2017 14h14

En l'absence d'un processus politique couronné de succès, la reconstitution d'un État en Libye serait condamnée à n'être qu'une entreprise "sisyphéenne", a déclaré jeudi le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays, Ghassan Salamé, lors d'une intervention au Conseil de sécurité en présence des Ministres des affaires étrangères italien et libyen.

"Le cas libyen peut paraître simple. En l'absence de divisions ethniques ou confessionnelles profondes, et avec un niveau d'éducation élevé et des ressources naturelles abondantes, ce pays n'est pas confronté aux défis qui se posent ailleurs", a-t-il analysé, cité par l'ONU dans un communiqué publié jeudi.

Il est pourtant divisé "au niveau atomique" et miné par une "explosion d'agendas individuels concurrents" depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, a-t-il expliqué.

Devant le Conseil, M. Salamé s'est félicité des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d'action des Nations Unies pour la Libye en vue de la reprise d'un "processus politique sans exclusive pris en main par les Libyens" sous l'égide de l'Organisation, un document présenté par M. Salamé à New York, le 20 septembre 2017.

Sous son impulsion, deux sessions du Comité de rédaction mixte - composé de membres de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État -, ont été convoquées à Tunis pour convenir d'une série d'amendements à l'Accord politique libyen de Shkirat.

Autre aspect positif selon M. Salamé, l'état d'avancement des préparatifs de la Conférence nationale, "al-Multaqa al-Watani", prévue en février 2018, peut-être en Libye. Une manifestation qui donnera à tous les Libyens l'occasion de façonner leur "récit national commun" et de s'entendre sur les étapes à suivre pour mettre fin à la transition, a annoncé le Chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

Un objectif indispensable à la lumière des menaces renouvelées à l'unité nationale que brandissent les "autorités parallèles", a rappelé M. Salamé, pour qui les futures élections ne doivent pas déboucher sur l'émergence d'un "troisième parlement" ou d'un "quatrième gouvernement", mais sur des institutions nationales "incontestables". Dans ce contexte, il a salué le projet préliminaire de constitution qui vient d'être achevé par l'Assemblée libyenne de rédaction, en dépit de "pressions" et "menaces".

Apportant son soutien à l'organisation d'un référendum sur la Constitution l'an prochain, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed T. H. Siala, a en outre appelé toutes les forces armées de son pays à se placer sous le contrôle des autorités civiles. Il a salué sur ce point l'initiative de l'Égypte, qui a annoncé avoir reçu fin octobre une délégation de militaires visant à faciliter le dialogue entre les factions rivales.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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