Dernière mise à jour à 08h36 le 20/11
Le président d'un parti politique centrafricain, le Mouvement démocratique pour le renouveau et l'évolution de Centrafrique (MDREC), Joseph Bendounga, a dit avoir porté plainte contre le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra au Conseil d'Etat pour "violation de la Constitution du 30 mars 2016", a appris samedi un correspondant de Xinhua.
L'alibi de M. Bendounga est la nomination, par le chef de l'Etat, des chefs rebelles au cabinet de la présidence de la République, au cabinet de la Primature, au gouvernement, aux postes de préfets et de sous-préfets. Il a exigé l'annulation de ces nominations, en violation selon lui de la Constitution centrafricaine.
M. Bendounga a aussi argué que parmi les préfets et les sous-préfets, il existe des militaires "aptes à être au front plutôt que d'aller garnir les bureaux".
Une première audience concernant cette affaire s'était tenue mardi dernier et le délibéré est prévu mardi prochain. Mais M. Bendounga propose de repousser la date du délibéré, pour solliciter une jonction de procédure entre la sienne et celle des fonctionnaires et agents du ministère centrafricain de l'Administration du territoire, où une grève larvée se poursuit encore.
Les manifestants dudit ministère prétextent que les plus hautes autorités de l'Etat ont remercié les personnes qui les avaient aidés à gagner les élections, au grand dam des cadres de ce département.
Se prononçant sur les différentes nominations, le Premier ministre Simplice-Mathieu Sarandji faisait savoir que "la paix n'a pas de prix", une manière de reconnaître autrement, selon certains analystes, que pour faire la paix dans le pays, il ne coûte rien de faire place large à quelques leaders rebelles à des postes de responsabilités.