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France : Christophe Castaner élu délégué général d'En marche !

Xinhua | 20.11.2017 08h36

A peine élu délégué général d'En marche ! - samedi lors du premier congrès de LREM (La République en marche) à Lyon - Christophe Castaner montre la voie aux partisans du président Macron en rappelant les valeurs et principes du mouvement, et en invitant les "marcheurs" à préparer d'ors et déjà les prochaines élections.

"En Marche ! est un mouvement par et pour les citoyens. Et le cœur de notre mouvement ce sont d'abord les valeurs", a déclaré Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, élu à la tête du mouvement du président Emmanuel Macron.

Ces valeurs sont entre autres, l'ouverture, la bienveillance, l'honnêteté intellectuelle, le sens de l'intérêt général, l'attachement européen, le goût du risque et le sens de l'effort, a assuré le tout nouveau patron d'En Marche ! face aux adhérents.

A cela s'ajoutent des exigences : "L'exigence d'être utile, parce que le premier des points communs qui nous unit c'est la volonté que nous partageons tous, cette ambition d'être utile à notre pays", a-t-il indiqué. L'exigence aussi d'être libre, l'exigence de gratuité, de bienveillance et de transparence.

Selon M. Castaner, c'est l'ensemble de ces principes qui ont conduit LREM au pouvoir, et qui doivent être respectés pour transformer le pays. Le délégué général du mouvement invite dans la foulée ses camarades à préparer d'ors et déjà les prochaines élections.

"Pour continuer à changer la politique, nous devons préparer les batailles à venir. Les européennes, les régionales, les départementales, les municipales n'ont peut-être lieu que dans quelques années, mais elles peuvent se gagner ou se perdre aujourd'hui", a affirmé M. Castaner.

Pour ce faire, le patron de LREM ordonne la poursuite de l'ancrage d'En Marche !, en créant des comités locaux "partout où il y en a pas", "rencontrer de nouveaux adhérents, choisir nos futurs candidats, travailler sur nos projets. Car ce qui fonde notre engagement c'est bien la volonté de changer les choses en profondeur", a-t-il rappelé.

M. Castaner a également tenu à rassurer les "marcheurs" qui dénoncent le manque de démocratie interne, faisant allusion aux conditions de son élection. "Toutes les questions seront posées sur la table et la liberté de débat sera défendue, et tout ce qui doit être amélioré le sera, démocratiquement", a-t-il promis.

Le patron d'En Marche a aussi indiqué qu'il ne sera pas chef du mouvement mais plutôt un "animateur, un facilitateur". "Cette élection ne m'accorde aucun droit, aucun privilège. Elle ne me donne que des devoirs, et je souhaite en être digne", a ajouté M. Castaner.

Le Premier ministre français Edouard Philippe, invité au congrès LREM, a fait allusion dans son discours à ces critiques relatives aux conditions d'élection de M. Castaner. "Lorsque tout le monde file droit, on hurle à la corporation. Lorsque tout le monde débat, on hurle à la cacophonie, et lorsqu'on évite ces deux écueils, on trouve toujours quelqu'un pour hurler", a-t-il indiqué.

Soutenu par Emmanuel Macron, Christophe Castaner a été le seul candidat au poste de délégué général. De quoi faire réagir certains membres du mouvement qui dénoncent le manque de démocratie interne. "Les nouveaux statuts ne permettent ni la liberté d'opinion, ni d'expression, ni une critique interne", ont dénoncé dans une tribune une centaine de "marcheurs", quelques jours avant le congrès.

Ce groupe qui menace de quitter le mouvement critique également le fait que les adhérents LREM - près de 400.000 - ne puissent pas voter pour désigner le délégué général, qui a été élu par des élus, ministres, cadres et quelques 200 militants tirés au sort.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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