Dernière mise à jour à 08h30 le 16/10
Le président français Emmanuel Macron a longuement évoqué l'emploi et notamment la réforme du code du Travail et de l'assurance chômage, lors de son premier grand entretien télévisé ce dimanche sur les chaînes françaises TF1 et LCI.
"Le taux de chômage est en train de baisser. La plénitude des réformes conduites par le gouvernement, vous la verrez dans un an et demi ou deux ans. On ne juge pas l'action du Président de la République avec un indicateur" a déclaré Emmanuel Macron, maintenant son objectif affiché d'un taux de chômage ramené à 7% à la fin du quinquennat (contre 9,6% actuellement).
Pour parvenir à cette baisse, le président français a mis en avant "les ordonnances" qui ont été prises par le gouvernement dans le cadre de la réforme du code du Travail, celles-ci devant permettre aux entreprises "de pouvoir s'adapter par le dialogue social" et transformer le code du travail plus spécifiquement pour les TPE et PME.
Il a également évoqué l'importance de l'apprentissage en faveur des jeunes et de la formation professionnelle pour les personnes en recherche d'emploi, pour lutter contre le chômage : "15 milliards d'euros seront investis pendant ce quinquennat pour les plus jeunes, les moins qualifiés" a-t-il précisé, ajoutant vouloir "arrêter avec le tabou de l'apprentissage, vu comme une filière d'échec". Insistant sur l'éducation pour lutter contre le chômage, Emmanuel Macron a déclaré que "la vraie protection n'est pas d'indemniser, mais de former par l'éducation".
Interrogé sur l'une des mesures de la réforme de l'assurance chômage visant à étendre l'allocation chômage aux démissionnaires, le chef de l'État français a défendu un projet "réaliste". "Quand vous voulez démissionner, vous allez voir votre employeur, et, la plupart de temps, vous faites une rupture conventionnelle. C'est quand les deux parties sont d'accord. Dans les chiffres du chômage, on a ces ruptures conventionnelles. Si vous allez voir votre employeur et qu'il refuse votre démission, vous pouvez vous mettre en maladie, vous le payez en indemnités journalières et ça se finit au prud' hommes" a-t-il souligné.
A propos de la hausse de la CSG pour les retraités, Emmanuel Macron a expliqué que la baisse de la taxe d'habitation, d'un tiers dès la première année, "va compenser leur perte de pouvoir d'achat" et "80% des retraités gagneront du pouvoir d'achat".
Autre sujet évoqué, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Le président français a réaffirmé que "le risque zéro n'existe pas" et a indiqué que les lois en matière de lutte contre le terrorisme avaient été améliorées par rapport à la menace.
Interrogé sur les récentes prises de position du président américain, Emmanuel Macron a rappelé que les États-Unis sont "les alliés" de la France, estimant par ailleurs que "chacun a sa personnalité". Le chef de l'État français a reconnu des "désaccords" avec son homologue américain sur l'accord sur le climat et l'accord sur le nucléaire iranien. Sur ce dernier point, Emmanuel Macron a rappelé qu'il était attaché à l'accord obtenu en 2015 et a précisé qu'il avait parlé avec le président américain de l'importance d'avoir "un dialogue exigeant" car "l'objectif c'est la sécurité".
Emmanuel Macron s'est également félicité de la place de la France sur le plan international, soulignant la nomination de l'ancienne ministre française de la Culture, Audrey Azoulay, à la tête de l'Unesco et l'attribution à Paris, des Jeux Olympiques de 2024 : "la voix de la France est entendue" a-t-il affirmé.