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France/assurance chômage : les syndicats sortent inquiets des réunions avec le président Macron

Xinhua | 15.10.2017 10h45

Dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage menée actuellement par le gouvernement français, les syndicats ont été reçus par le président Emmanuel Macron à l'Elysée jusqu'à ce vendredi et en sont sortis inquiets, selon plusieurs médias français.

Le point qui cristallise les inquiétudes des syndicats français est le financement de l'extension de l'assurance chômage aux salariés démissionnaires. Actuellement, la loi prévoit que seuls les salariés licenciés ou en rupture conventionnelle de contrat (accord entre l'employeur et l'employé) puissent bénéficier de l'assurance chômage bien que dans le cas où la démission est jugée légitime (déménagement etc.), un salarié qui quitte lui-même son emploi peut être indemnisé.

Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis que les salariés qui démissionnent pourraient également être couverts. "L'objectif, c'est d'ouvrir l'assurance chômage à tous et c'est aussi qu'elle puisse se réformer pour lutter contre la précarité", a expliqué Muriel Pénicaud, ministre du Travail, soulignant que les contrats les "plus précaires" sont les plus coûteux à l'assurance chômage.

Les syndicats s'inquiètent du financement de cette extension qui pourrait avoir pour conséquence une diminution générale des allocations. Le ministère français du Travail a indiqué que la mesure coûterait de 8 à 14 milliards la première année, puis de 3 à 5 milliards les années suivantes. Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait évalué à 1,4 milliard d'euros le coût de l'extension.

Laurent Berger, leader de la CFDT, a jugé "hors de question" que "cela se fasse en pompant les droits des autres chômeurs indemnisés". "Les calculs sont particulièrement inquiétants. L'indemnisation des démissionnaires, sur les chiffres actuels de démission, qui sont supérieurs à un million, va générer un surcoût assurantiel estimé au minimum à huit milliards d'euros, certains disent jusqu'à 14 milliards", a pour sa part déclaré François Hommeril, président de la CFE-CGC, syndicat français des cadres.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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