Dernière mise à jour à 10h50 le 15/10
Le président français Emmanuel Macron, la chancellière allemande Angel Merkel et la Première ministre britannique Theresa May ont annoncé conjointement vendredi soir leur préoccupation sur la décision du président américain Donald Trump de ne pas recertifier devant le Congrès américain le respect par l'Iran de l'accord conclu à Vienne en 2015, a-t-on appris dans un communiqué diffusé par la présidence française.
"Nous, chefs d'État et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, prenons note de la décision prise par le président TRUMP de ne pas recertifier, devant le Congrès, le respect par l'Iran du Plan d'action global commun et nous sommes préoccupés par les implications qui pourraient en résulter", selon le communiqué.
Les trois dirigeants ont affirmé dans le communiqué qu'ils restent "fermement attachés" à l'accord sur le nucléaire irannien" et "à sa mise en œuvre totale par toutes les parties", et que "la préservation du Plan d'action est dans notre intérêt de sécurité nationale partagé."
" L'accord nucléaire a été l'aboutissement de 13 années de diplomatie et a constitué une avancée majeure pour faire en sorte que le programme nucléaire iranien ne soit pas détourné à des fins militaires. Le Plan d'action global commun a été entériné à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans la résolution 2231. L'Agence internationale de l'énergie atomique a confirmé de façon répétée, grâce à son programme de vérification et de suivi à long terme, que l'Iran se conformait au Plan d'action", ont rappelé les trois dirigeants.
"Par conséquent, nous encourageons l'Administration et le Congrès américains à prendre en compte les implications que leur décision aurait pour la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avant de prendre toute mesure susceptible de porter atteinte au Plan d'action - par exemple la réimposition envers l'Iran de sanctions levées en vertu de l'accord", ont indiqué les dirigeants de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni.
Parallèlement, les trois dirigeants partagent "des préoccupations quant au programme de missiles balistiques de l'Iran et à ses activités dans la région, qui affectent également nos intérêts de sécurité européens".
"Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures adéquates pour traiter ces questions, en étroite coopération avec les États-Unis et tous les partenaires concernés. Nous attendons de l'Iran qu'il s'engage dans un dialogue constructif pour cesser les actions de déstabilisation et œuvrer en vue de solutions négociées", a-t-on appris dans le communiqué.
"Nos gouvernements ont pris l'engagement de veiller au maintien du Plan d'action global commun. Indépendamment, nous devons faire en sorte que nos préoccupations collectives plus larges soient prises en compte", ont fait remarquer les trois dirigeants, et d'ajouter : "Nous avons demandé à nos ministres des Affaires étrangères d'étudier avec les Etats-Unis les moyens d'avancer sur ces questions".