Dernière mise à jour à 10h50 le 15/10
Les décideurs politiques et médias allemands ont réagi avec incompréhension et stupéfaction jeudi à la décision des Etats-Unis et d'Israël de se retirer de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO).
La porte-parole du département d' Etat américain, Heather Nauert, a déclaré dans un communiqué que la décision reflète "les préoccupations des Etats-Unis face aux arriérés croissants à l'UNESCO, à la nécessité d'une réforme fondamentale de l'organisation et des préjugés anti-israéliens persistents au sein de l'UNESCO".
Les décideurs politiques et médias allemands étaient moins optimistes face au dernier épisode du retrait américain des institutions et traités qui ont pour but de promouvoir la coopération multilatérale.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a critiqué le retrait des deux pays, en soulignant l' importance internationale de l' UNESCO.
Il ne fait "aucun doute" que l'Allemagne continuera de soutenir l'organisation en tant que membre à part entière, a poursuivi M. Gabriel.
Le journal "Rheinische Post" a énuméré des décisions similaires, comme le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, qui montrait "l'hostilité ouverte" de l'actuelle administration Trump à l' égard des décisions multilatérales.
Pour le journal, Washington commet "une erreur de calcul grotesque" en fuyant la coopération internationale et en croyant pouvoir agir seul.
Le journal "Badische Zeitung" a évoqué des inquiétudes similaires, avançant qu' un président qui a adopté une doctrine intitulée "America First" ne pouvait tout simplement pas comprendre la valeur d' une organisation qui tend à améliorer la compréhension interculturelle. A un moment où les patrimoines sont mis en danger à cause des guerres, le départ des Etats-Unis et d' Israël équivaut à "un signe fatal".
Le journal "Tagesspiegel" espère quant à lui que le départ des Etats-Unis ne sera que temporaire.