Le président français maintient le cap d'un budget de la Défense à 2% du PIB d'ici à 2025

Au lendemain de la démission du chef de l'état-major des armées remplacé par François Lecointre, le président français Emmanuel Macron a effectué un déplacement très attendu sur la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône) ce jeudi, lors duquel il a confirmé le cap d'un budget de la Défense "à 2% du PIB d'ici à 2025 et la modernisation des équipements".

"La crédibilité de notre dissuasion repose d'abord sur vous, les femmes et les hommes qui la mettez en œuvre (...). Vous agissez avec un très grand professionnalisme et dans la plus absolue discrétion", a-t-il affirmé lors d'un discours aux militaires de la base, soulignant la particularité du ministère de la Défense : "je sais ce que la nation vous doit. Il ne s'agit pas d'un ministère comme les autres (...) Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a-t-il déclaré.

Le président français a indiqué que, dès 2018, le budget de la Défense serait augmenté : "il sera porté à 34,2 milliards d'euros (+1,8 milliard d'euros) dont 200 millions seront consacrés au renforcement de vos forces", a-t-il poursuivi, précisant qu'"aucun autre budget que celui des armées ne sera augmenté".

"La dissuasion est au cœur de notre défense, la garantie de nos intérêts vitaux", a également déclaré Emmanuel Macron.

Il a rendu "un chaleureux hommage" à l'ancien chef d'état-major qui a démissionné le 19 juillet après une semaine de vives tensions avec l'exécutif.

"Le général de Villiers a choisi de passer la main, c'est son choix et je le respecte entièrement", a-t-il affirmé.

Le chef de l'Etat a salué la nomination de son successeur : "sur proposition de la ministre j'ai nommé le général Lecointre comme nouveau chef d'état-major des armées. Je veux saluer ici devant les troupes, général, votre exceptionnelle carrière, vous avez ici toute ma confiance".

Le président Macron a évoqué les familles des militaires français : "ces remerciements de la nation nous les devons aussi à vos familles. Je vais demander à la ministre de prendre des mesures concrètes pour que la vie des familles soit davantage prise en compte, notamment dans vos affectations" a-t-il dit.

"Je veux vous assurer de toute mon estime, de toute ma confiance" a conclu le président français face aux militaires.