Dernière mise à jour à 08h50 le 22/11
Le Ghana organisera un exercice militaire de simulation impliquant plusieurs agences afin d'évaluer la préparation et la capacité du pays dans la lutte contre le terrorisme, a rapporté mardi à Accra un haut responsable de sécurité.
Le Commissaire de police George Asiamah, également directeur pour la lutte contre le terrorisme au sein du ministère de la Sécurité nationale, a rapporté que cet exercice, prévu le 25 novembre, servirait de répétition pour affuter les capacités des agences de sécurité à réagir à des attentats terroristes et à restaurer la situation après de telles attaques.
Le Ghana n'a pas connu directement d'attentat sur son sol, a rappelé M. Asiamah, cependant les tendances régionales et mondiales et les incidents récents dans les pays voisins donnent des raisons sérieuses de s'en inquiéter et ces menaces nécessitent une approche holistique pour prévenir des actes de terrorisme au Ghana.
Les agences de sécurité ont entrepris un programme de sensibilisation pour informer le public et pour impliquer les agences concernées dans des séances de construction de capacité régulières, ce qui comprend des stratégies allant au-delà de la guerre traditionnelle pour que le Ghana soit prêt au combat et toujours prêt à lutter contre les menaces terroristes.
M. Asiamah a souligné la nécessité pour les agences de sécurité de mieux gérer les renseignements et de faciliter une communication efficace entre les agences concernées, le public et les médias en cas d'attaque ou de possibilité d'attaque.
"Nous devons développer et entretenir une communauté de professionnels de la lutte anti-terrorisme par une formation pluridisciplinaire, et mettre à jour régulièrement ces formations pour maintenir notre vigilance", a-t-il dit.
Le lieutenant-colonel Danso Ankrah, coordinateur des exercices de simulation à venir, baptisés "Exercise Home Shield", a appelé les médias à jouer un rôle de premier plan dans la sensibilisation du public sur la menace terroriste.
Un aspect important du terrorisme actuel en Afrique de l'Ouest est sa nature transnationale, ce qui implique qu'un attentat perpétré dans un pays peut avoir été prémédité dans un autre.
Le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont subi des attentats majeurs.
Des groupes terroristes comme Al-Qaïda et Boko Haram ont cherché à étendre leur théâtre d'opérations et leur sphère d'influence dans la région, concentrant récemment leurs attaques contre des "cibles faciles" pour provoquer des pertes civiles massives, semer la terreur et attirer l'attention.