Dernière mise à jour à 10h31 le 01/12
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a ramené dans leur pays 127 migrants illégaux ghanéens qui se trouvaient en Libye. L'avion les transportant a atterri mercredi vers 22h15 heure locale, a précisé Kojo Wilmot, agent national de l'OIM.
Il a indiqué jeudi matin à Xinhua que parmi les migrants figuraient une femme et deux mineurs.
"Nous valorisons la migration ordonnée, mais ces personnes ont été prises dans une situation volatile et ont été détenues en subissant différentes formes de traitements inhumains. Nous sommes par conséquent intervenus pour protéger leurs droits de l'Homme et les avons rapatriés avec dignité", a expliqué M. Wilmot.
La majorité des rapatriés n'était pas originaire d'Accra, la capitale du Ghana, mais des villes de Takoradi (218 km à l'ouest d'Accra), Kumasi (280 km au nord de la capitale), de Sunyani (400 km au nord d'Accra) et d'autres régions du pays.
L'OIM leur a fourni un moyen de transport jusqu'à leur destination finale et les aidera à réintégrer leurs communautés.
"En raison des conditions inhumaines de leur détention, la plupart d'entre eux auront besoin de suivi psychologique et nous travaillerons également avec le gouvernement du Ghana et la mission de l'Union européenne au Ghana pour leur fournir les moyens de subsistance de base afin de les aider dans leur processus de réintégration", a-t-il ajouté.
M. Wilmot a expliqué que ces immigrants étaient pour la plupart dépourvus de documents d'identité et avaient eu recours à des moyens illégaux pour entrer en Libye, où ils étaient obligés de faire le travail que personne ne voulait faire, comme le plâtrage des bâtiments.
"Un Ghanéen qui avait peint toute une maison avait demandé son dû au propriétaire, mais au lieu de cela le propriétaire a appelé la police. Alors qu'il essayait de fuir la police, le Ghanéen a été percuté par un véhicule", a indiqué l'officiel.
Il a ajouté que les migrantes ont pour leur part subi des violences sexuelles lors de leur détention en Libye.
L'OIM a identifié trois autres camps de détention en Libye avec au moins 266 Ghanéens.
"Nous travaillerons avec tous les acteurs pour assurer un retour sûr et humain de ces Ghanéens et des autres migrants d'Afrique subsaharienne dans ces conditions. Etant donné les conditions en Libye, la plupart d'entre eux sont venus à nous volontairement pour rentrer chez eux.
"La situation est terrible et nous invitons tous les acteurs concernés à mettre la main à la pâte pour ramener ces migrants à leurs destinations finales", a-t-il indiqué.