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Des vignobles français aux caractéristiques chinoises

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.11.2017 15h57

Un propriétaire chinois de quatre vignobles bordelais a fait sensation en changeant le nom des lieux avec une saveur typiquement chinoise.

Le Château Senilhac, le plus grand producteur de vin dans le Médoc, ayant appartenu à la famille Grassin pendant huit décennies a été vendu plus tôt cette année à l'entrepreneur chinois Chi Tong. Puis rebaptisé il y a 3 mois Château Antilope Tibétaine (en anglais Château Tibetan Antelope).

Comme ses trois autres acquisitions, le nouveau propriétaire a renommé le château Larteau en nom Château Lapin Impérial, Château La Tour Saint-Pierre en Saint-Emilion sous le nom Château Lapin d'Or, et le Château Clos Bel-Air (Pomerol) qui remonte à la fin des années 1800, sera bientôt commercialisé sous le nom de Château Grande Antilope.

Stimulés par le boom de la consommation de vin au cœur d'une classe moyenne en pleine expansion en Chine, plus de 100 vignobles en France sont passés aux mains d'investisseurs chinois, concentrés principalement dans le Bordelais.

La Chine a importé plus de 98 millions de litres de vin rouge entre janvier et mars 2017, soit une augmentation de 15,7% par rapport à la même période en 2016, selon les chiffres des douanes.

Devenant la première destination pour l'exportation des vins de Bordeaux depuis 2011, avec 74 millions de bouteilles en 2016, a indiqué le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).

"Les investisseurs chinois ont plutôt tendance à privilégier les appellations propices à l'exportation en Chine, certains d'entre eux ont des chaînes d'hôtels qu'ils fournissent", a expliqué Chris Mercer, éditeur en ligne du magazine vin Decanter.

Les apports internationaux dans ce secteur ne sont pas nouveaux. Une centaine de vignobles étant détenus par des Britanniques, Belges et Néerlandais.

Bien que ces changements inquiètent, les acquisitions chinoises favorisent un développement sain de l'industrie.

"Si les Français ne sont pas en mesure d'acheter ces châteaux, c'est bien d'avoir ces compagnies chinoises sur le marché", a écrit Damien Granger. "Sans eux, cet héritage serait perdu."

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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