Dernière mise à jour à 10h31 le 01/12
Des chefs tribaux du sud de la Libye ont persuadé un groupe armé de remettre en service le réseau d'eau du pays. Le groupe armé avait interrompu la distribution des ressources en eau pour faire pression sur les autorités et exiger qu'elles libèrent un chef maintenu en détention, a déclaré jeudi un responsable local.
"Un certain nombre d'anciens et de chefs tribaux du sud de la Libye ont réussi à persuader les hommes armés, qui exigent la libération d'un chef détenu dans une prison de Tripoli, de remettre en service le système d'approvisionnement en eau coupé depuis près d'une semaine", a dit à Xinhua un membre du conseil municipal de Shwerif.
"Les anciens ont dit au groupe armé que les villes de l'ouest du pays, notamment Tripoli, la capitale, sont totalement paralysées à cause de la pénurie d'eau et que le sort de plus de deux millions de personnes est menacé par cette coupure inacceptable,'' a déclaré le membre du conseil sous couvert de l'anonymat.
La semaine dernière, le groupe armé a menacé de détruire le système d'approvisionnement en eau de la Libye si l'un de ses chefs - détenu dans la capitale, Tripoli - n'est pas libéré.
Le groupe avait coupé le réseau d'eau du pays, précédemment, en octobre, et exigé la libération de Mabrouk Ehnesh, qui a été capturé par la Force spéciale antiterroriste de Tripoli. Celle-ci l'accuse d'avoir ourdi un complot pour prendre le contrôle de la ville.
La Libye est en proie à des divisions et troubles politiques depuis le soulèvement de 2011 qui s'était achevé par le renversement du régime de l'ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi.