Dernière mise à jour à 09h26 le 22/12
Le Cameroun a décidé d'allouer un montant de 124,212 milliards de francs CFA en 2018 pour des dépenses militaires visant à enrayer les crises sécuritaires qu'il traverse, dont en particulier celle liée à Boko Haram à l'Extrême-Nord et l'insurrection attribuée à des mouvements sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
C'est la principale tâche que les forces de défense et de sécurité camerounaises seront appelées à accomplir au cours de l'année à venir, en veillant à renforcer le dispositif de défense du territoire national, un défi devenu crucial en raison des violences causées par Boko Haram depuis 2014 puis des activistes sécessionnistes des régions anglophones depuis 2016, selon les prescriptions officielles.
Les fonds alloués représentent une partie des 238,910 milliards de francs CFA de budget du ministère de la Défense issu de la loi de finances de l'exercice 2018 promulguée par le chef de l'Etat, Paul Biya, mercredi, après avoir été votée par l'Assemblée nationale et le Sénat, les deux chambres (basse et haute) du Parlement, une semaine auparavant.
Autre grand chantier, l'administration en charge de la défense sera aussi conviée à travailler de sorte à garantir les conditions de sécurité et de paix favorables au développement, un objectif lié à la mission de participation à la protection des personnes et des biens.
Pour cette activité, une enveloppe de 60,227 milliards de francs CFA est allouée.
De plus en plus, le Cameroun connaît une dégradation sécuritaire croissante. Plus de la moitié de ses dix régions administratives du pays d'Afrique centrale en est touchée.
Avant les premières attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram en 2014, l'Extrême-Nord était connu pendant longtemps comme une région en proie aux bandes armées, communément désignées par "coupeurs de route" et spécialisées dans les enlèvements de personnes.
Le Nord et l'Adamaoua, les deux autres régions septentrionales touchées elles aussi, continuent de subir les exactions de ces groupes criminels, auxquels l'on associe la prolifération des armes légères et de petit calibre.
Pour le cas précis de l'Adamaoua, cette menace se conjugue surtout avec les incursions de groupes rebelles centrafricains, lesquels sévissent jusqu'à la région de l'Est.
Aujourd'hui, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du pays, connaissent à leur tour des remous, dus à une menace sécessionniste que le président Biya, de retour du 5e sommet Union africaine-Union européenne tenu fin novembre à Abidjan en Côte d'Ivoire, a promis d'éradiquer, après avoir assimilé les instigateurs de cette crise qui perdure depuis octobre 2016 à des "bandes de terroristes".
Cet engagement est similaire à celui exprimé lorsque le chef de l'exécutif camerounais avait annoncé une "guerre sans merci" contre Boko Haram, lors d'un sommet régional tenu à Paris, en mai 2014.
Les interventions des forces de défense et de sécurité camerounaises pour sécuriser le pays intègrent aussi la consolidation de la sécurité publique, tâche dévolue à la police, appelée pour sa part à accroître la protection des institutions, des libertés publiques, des personnes et des biens, en 2018.
Sur un budget total de 83,947 milliards de francs CFA alloué à la délégation générale à la sûreté nationale (DGSN), cette opération sera l'objet d'une dotation de 6,6 milliards de francs CFA.
A peu près pour un même montant, soit 6,686 milliards de francs CFA, la redynamisation du système de renseignement constituera une autre activité majeure de la délégation de la sûreté nationale au cours de l'année prochaine.
Cette administration sera en outre appelée à poursuivre son action en matière de renforcement de la sécurité frontalière. A ce propos, la nouvelle loi de finances a prévu de mettre à sa disposition une enveloppe de 2.190 milliards de francs CFA pour servir à maîtriser les flux migratoires et renforcer la lutte contre la criminalité transfrontalière.
Etabli à 4.513,5 milliards de francs CFA, le budget public du Cameroun pour 2018 est en hausse de 3,2% comparé à celui de 2017 (4.373,8 milliards de francs CFA). L'enveloppe allouée au ministère de la Défense en est la deuxième plus importante, après celle réservée au ministère des Enseignements secondaires, d'un montant de 365,211 milliards de francs CFA.
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